Ma clientèle se compose de plus en plus d’animaux de basse-cour. C’est très agréable. À l’approche de l’hiver, plusieurs de mes clients se questionnent sur les soins à apporter à leurs petites compagnes parce qu’il s’agit la majorité du temps de jolies poules pondeuses. Voici un petit résumé des soins auxquels il faut penser lorsqu’on hiverne un poulailler.
D’abord, il faut songer à l’environnement dans lequel seront gardées nos précieuses amies. Le froid n’est pas le principal ennemi. Plusieurs poules sont considérées rustiques jusqu’à -20 degrés Celsius, comme la rhode-island, mais ce n’est quand même pas la température que l’on souhaite pour les animaux de notre basse-cour.
On voudra d’abord un bon échange d’air qui empêchera le taux d’humidité de grimper sans pour autant avoir de réels courants d’air. Les fientes des oiseaux contenant à elles seules un taux d’humidité de 85%, on peut comprendre que l’intérieur du poulailler peut devenir très humide rapidement, ce qui sera propice au développement de maladies respiratoires principalement.
On cherchera à maintenir un taux d’humidité d’air ambiant entre 40 et 60%. Il faut pour ce faire porter aussi attention aux infiltrations d’eau d’un bâtiment à réparer et aux fuites d’eau d’une plomberie défectueuse.
Prédateurs
Les prédateurs peuvent être une réelle source de problème durant la saison froide. Vaut mieux leur avoir limité l’accès pendant l’automne alors que cela est encore facile. On en profite aussi pour s’assurer qu’aucune vermine ne viendra contaminer nos contenants de nourriture.
L’alimentation sera aussi importante pour l’hivernement des oiseaux. La digestion est un processus qui génère de la chaleur interne aidant au maintien de la température par temps froid.
Chaque animal devrait recevoir une moulée appropriée pour son cycle de vie. Par exemple, les poulets en croissance devraient manger une moulée différente que celle offerte aux poules pondeuses. Si pour une raison quelconque, un animal ne reçoit pas la moulée recommandée pour son état, un supplément en vitamines dans l’eau pourrait être offert.
Eau
Pour tous, un petit extra de maïs peut être proposé pour combler les besoins énergétiques élevés durant la dure saison. Offrir deux à trois repas par jour, dont un le soir avant la période de la journée la plus froide, est conseillé.
Comme les oiseaux mangent plus, leur besoin en eau est aussi augmenté. Il faut s’assurer qu’une source d’eau renouvelée quotidiennement soit disponible. Évidemment, il faudra prévenir le gel pour garantir l’accès à cette source. Offrir de l’eau chaude ou avoir un chauffe-eau fait partie des moyens disponibles pour avoir un tel succès.
Côté température, une ou des lampes chauffantes peuvent aider à maintenir un environnement plus agréable pour nos compagnes. La lampe apportera de la lumière et de la chaleur, ce qui aidera à maintenir une ponte normale.
Malgré cela, il est dans l’ordre de chose de voir la quantité d’œufs diminuer au fur et à mesure que l’hiver approche. Plus il fera froid, plus il sera conseillé de ramasser les œufs rapidement. Ceux-ci ne gèlent pas vraiment rapidement, mais craquent sous l’effet des basses températures.
Santé
D’un point de vue médical, certaines choses peuvent être pensées. D’abord, avant de rentrer nos oiseaux, on fait un bon ménage de notre bâtiment. On installe une litière neuve. On peut aussi vérifier pour la présence de poux et ou de mites sur nos animaux. Ceux-ci peuvent se retrouver partout sur la peau, mais en quantité plus importante près du cloaque. De façon préventive ou en traitement, une poudre spécifique peut être appliquée dans le plumage des oiseaux.
Une analyse des selles sur un échantillonnage de notre poulailler peut en outre être effectuée afin de déterminer si un traitement contre les coccidies et/ou un traitement contre les vers intestinaux est nécessaire.
