L’ancien journaliste de Radio-Canada, Louis Lemieux est devenu le candidat de la Coalition avenir Québec dans le comté de Saint-Jean.
L’homme de 61 ans a pris la relève de Stéphane Laroche qui s’est fait montrer la porte par son chef François Legault après le rappel des condamnations de son bar concernant la présence de mineures.
Trois jours plus tard, le vendredi 7 septembre, la CAQ arrêtait son choix sur M. Lemieux qui réside dans la circonscription voisine d’Iberville, à Marieville.
Dans son esprit, le nouveau candidat ne remplace pas. Il se lance dans l’aventure comme au premier jour. Il doit toutefois mener une campagne de trois mois en trois semaines, reconnaît M. Lemieux.
Il ne commence pas à zéro et peut compter sur l’organisation déjà en place. Enthousiaste et exubérant de nature, il est très content de l’accueil que lui a réservé le comité électoral de Saint-Jean. En fin de semaine, il était pressé de redémarrer la machine.
Communicateur
«En politique, l’authenticité et la capacité de communiquer efficacement ses idées sont des atouts primordiaux. Ce sont des qualités que possède indéniablement Louis Lemieux», a déclaré M. Legault lors de l’annonce de sa candidature.
De la musique aux oreilles du candidat. Il dit être près de la CAQ depuis un an pour des raisons professionnelles. Travaillant à son compte dans le domaine des communications et de la webdiffusion, il a eu des contrats avec le parti. En mai dernier, au congrès de la CAQ, il a animé une web diffusion. Il a mené aussi trois jours d’entrevues avec M. Legault, ce qui a permis aux deux hommes de se connaître.
M. Lemieux n’avait pas caché son intérêt, mais il ne voulait pas forcer une candidature dans un comté et attendait que les astres soient bien alignés, explique-t-il.
L’occasion était trop belle la semaine dernière. «Les chiffres sont bons. La circonscription est bonne. Je ne parle pas juste de sondages, mais de l’erre d’aller, ce que les gens disent. On a des chances de gagner le comté et des chances de gagner le gouvernement», analyse-t-il.
Il juge que sa carrière dans les affaires publiques l’a préparé à la vie politique. Il a passé sa vie à apprendre, dit-il. «Ça fait partie du métier de débarquer quelque part, prendre ses repères, mesurer, jauger l’eau et réagir. Que tu sois journaliste ou politicien, tu cherches où est l’opinion.»
Coalition
M. Lemieux mentionne qu’il aurait eu de la difficulté à se présenter pour une autre formation en raison de l’aspect dogmatique de leur idéologie.
Pour lui, la CAQ porte bien son nom de coalition réunissant les Youri Chassin comme les Marguerite Blais, des très indépendantistes comme des très fédéralistes. C’est un grand parapluie, résume-t-il.
Il se décrit comme nationaliste à l’os, mais il n’a jamais été confortable avec le séparatisme, lui qui a travaillé un peu partout au Canada durant sa carrière de journaliste. Comme bien des Québécois, il a toujours été déchiré.
La CAQ règle son problème. «On est rendu ailleurs. Si mes enfants, les enfants de mes enfants, veulent repartir le débat, grand bien leur fasse. En attendant, peut-on faire avancer les choses», fait-il valoir.
C’est le pragmatisme du parti qui l’a attiré. «La capacité de considérer les problèmes sous l’œil de ce qu’il y a d’urgent à faire et de la gestion qu’il faut faire», expose-t-il.
Quelle connaissance a-t-il des dossiers locaux? «Qu’on parle de la 30, de la 10-35. Ça va ensemble», mentionne-t-il. Avant de plonger en politique, il travaillait sur une campagne pour les voies réservées sur l’autoroute 15. Le candidat note qu’il y a un très bon transport en commun ici et espère qu’advenant l’élection de la CAQ, le REM soit amené le plus vite possible jusqu’à Chambly.
Sur les dossiers très locaux, il devra faire ses devoirs. Mais j’apprends vite, ajoute-t-il.