OTTAWA — Le premier ministre Justin Trudeau s’est envolé pour l’Europe pour rencontrer des alliés au sujet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Il est arrivé à destination en milieu d’après-midi.
M. Trudeau a quitté le Canada dimanche matin, avant les réunions prévues lundi avec les premiers ministres du Royaume-Uni et des Pays-Bas sur l’intensification de la situation.
Dans les jours suivants, le premier ministre devrait rencontrer d’autres dirigeants à Riga, en Lettonie, à Berlin, en Allemagne, et à Varsovie, en Pologne.
Il doit également rencontrer le secrétaire général de l’OTAN et des membres des Forces armées canadiennes au cours de son voyage.
Le bureau du premier ministre a déclaré qu’il travaillerait avec ses alliés pour répondre à l’agression militaire de la Russie et aux défis humanitaires découlant du conflit, qui a poussé plus d’un million de personnes à fuir l’Ukraine depuis la fin du mois dernier.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a plaidé pour une zone d’exclusion aérienne au-dessus de son pays et a fustigé l’OTAN pour avoir refusé d’en imposer une, avertissant que « tous les gens qui meurent à partir de ce jour mourront aussi à cause de vous ».
Mais l’OTAN a refusé, le président russe Vladimir Poutine ayant clairement indiqué qu’il considérerait une telle décision comme un acte hostile.
Au lieu de cela, l’alliance des nations occidentales a choisi d’envoyer des armes et du matériel défensif en Ukraine tout en attaquant l’économie russe.
D’autres ministres voyageurs
Le ministre fédéral du Développement international, Harjit Sajjan, a annoncé dimanche qu’il se rendra en Suisse et en Europe de l’est.
Il rencontrera lundi à Genève des partenaires des Nations Unies et des ONG afin de discuter de la réponse à la pandémie et des crises humanitaires en Ukraine et en Afghanistan avant de se rendre en Europe de l’Est.
Pour des raisons de sécurité, les lieux précis ne seront pas divulgués avant le voyage.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, s’est rendue en Europe ces derniers jours pour des réunions avec des responsables de l’OTAN et de la Commission européenne au sujet des efforts en cours pour sanctionner la Russie.
Manif à Montréal
L’opposition à la guerre semble donner des signes d’essoufflement à Montréal.
Moins d’une centaine de personnes se sont rassemblées dimanche après-midi au parc Lafontaine avant de marcher dans les rues de la Métropole.
Raymond Legault, l’un des organisateurs de la manifestation, espère que la Russie cessera son agression et exhorte toutes les parties à négocier un compromis.
«Ce n’est pas quelque chose qu’on peut ignorer en disant que c’est insignifiant, a lancé M. Legault, qui est aussi un porte-parole du Collectif Échec à la guerre. Ce sont de grandes puissances militaires. Malheureusement, pour nous petites gens pris en sandwich entre les superpuissances, nous ne pouvons pas faire grand-chose sauf demander des négociations.»
M. Legault a dit reconnaître le droit de l’Ukraine à se défendre. «Mais la guerre n’est pas une réponse. Cela doit cesser.»