MONTRÉAL — Les croupiers du Casino de Montréal entameront mardi matin des premiers moyens de pression, après un vote, lundi, laissant croire qu’ils pourraient se rendre jusqu’à la grève.
Les croupiers ont voté à 97,4 % pour des moyens de pression, alors que leur employeur refuse de rappeler la totalité des employés, selon un communiqué du Syndicat canadien de la fonction publique, qui les représente.
Le syndicat reproche aussi à l’établissement de vouloir faire des centaines de licenciements cachés, ce qui va à l’encontre de la convention collective toujours en vigueur.
« Ce qu’il y a de particulièrement terrible dans cette situation, c’est que même si le casino rappelait 100 % de ces croupiers, seulement 60 % des tables seraient opérationnelles. Nous avons déjà perdu beaucoup de travailleurs », a souligné Jean-Pierre Proulx, conseiller syndical du SCFP.
Selon lui, si le Casino de Montréal ne rouvre pas ses tables de jeu, les joueurs iront ailleurs. Or, les casinos d’État encadrent la pratique de manière sécuritaire. De plus, « il faut les protéger, car ils remplissent généreusement les coffres de l’État », a-t-il précisé.
Le syndicat demande que l’employeur rappelle tous les croupiers mis à pied depuis le début de la pandémie afin qu’ils conservent leur lien d’emploi.
Dès mardi, les employés porteront un chandail syndical.
Loto-Québec a rouvert ses casinos depuis le 28 février.
