MONTRÉAL — L’entreprise Chemin de fer Canadien Pacifique (TSX : CP) (NYSE : CP) mettra ses employés en lock-out avant que ses employés syndiqués mettent leur menace de grève à exécution.
Le ministre fédéral du Travail, Seamus O’Regan Jr., l’a confirmé mercredi soir dans un communiqué où il est indiqué que les négociations collectives entre le Canadien Pacifique et la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada étaient dans une impasse.
Le processus de médiation avec l’aide du Service fédéral de médiation et de conciliation (SFMC) n’a donc pas donné les effets escomptés lors des rencontres de mercredi et de vendredi dernier.
«Le Canadien Pacifique et la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada négocient le renouvellement de leur convention collective et n’ont pas encore pu arriver à une entente. Aujourd’hui, l’employeur a annoncé son intention d’imposer une grève patronale (lock‑out) aux employés à compter du 20 mars», précise le communiqué du ministre.
L’entreprise a également confirmé dans un communiqué de presse en anglais mercredi soir avoir donné un préavis de 72 heures en ce sens au syndicat.
«Le ministre des Transports, Omar Alghabra, et moi‑même comprenons les répercussions d’un éventuel arrêt de travail et nous suivons la situation de près», a affirmé le ministre O’Regan.
«Voir les deux parties poursuivre leurs négociations nous rassure. Nous avons communiqué directement avec les parties et les avons incitées à collaborer pour régler leurs différends et parvenir à une entente le plus rapidement possible», a-t-il ajouté.
Le 4 mars dernier, la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada annonçait que ses membres au Canadien Pacifique (CP) s’étaient fortement prononcés en faveur d’une grève, si ce moyen de pression était jugé nécessaire.
Plus de 3000 membres ont voté en faveur de la grève, à 96,7%, pour avoir recours à cet ultime moyen de pression.
Ces employés sont des ingénieurs de locomotive, de chefs de train, des agents de train et des agents de triage du Chemin de fer Canadien Pacifique.
Les principaux points en litige portent sur les salaires, les avantages sociaux et le régime de retraite, selon le syndicat.
Le syndicat des Teamsters avait laissé planer la possibilité d’une grève dès minuit le 16 mars, mais ses membres se retrouveront finalement en lock-out dès dimanche, si aucune entente entre les parties ne survient d’ici là.