La Fédération des intervenantes en petite enfance part en campagne, à la suite d’un désaccord qui est survenu avec le ministère de la Famille quant à un incitatif financier de 3000 $ que les responsables de services de garde en milieu familial devaient recevoir, selon la FIPEQ, en 2023.
Le problème ne se pose pas pour le premier incitatif financier de 3000 $ en 2022, mais pour le second versement de 3000 $, qui devait être versé en 2023, selon la FIPEQ, qui est affiliée à la CSQ.
La FIPEQ soutient que le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, s’était engagé à verser aussi ce deuxième incitatif financier pour les responsables de service de garde en milieu familial qui maintiendraient le maximum autorisé de six places dans leur service — le tout dans un contexte de manque de places dans les services de garde.
Le cabinet du ministre soutient que la situation a toujours été claire et qu’il avait été convenu, lors de la négociation, d’attendre les conclusions d’un comité sur la rémunération. Ce comité se penchait aussi sur la hauteur de la subvention pour ces services de garde en milieu familial.
Or, ce comité a mené à une hausse de la subvention de 15 % à ces services de garde, et celle-ci sera récurrente, fait valoir le cabinet du ministre Mathieu Lacombe.
«L’entente survenue mènera à un rehaussement de la subvention aux responsables d’un service de garde en milieu familial de plus de 6000 $ par année pour six places», et ce, dès le 1er avril 2022, répliquent des représentants gouvernementaux dans une lettre transmise à la FIPEQ.
«Considérant le rehaussement significatif de la subvention aux responsables de service de garde en milieu familial au 1er avril 2022 à la suite de ces travaux, l’incitatif n’a plus à être versé» pour 2023, concluent les représentants gouvernementaux.
Mais la présidente de la FIPEQ, Valérie Grenon, persiste et signe: il n’a jamais été question que le résultat des travaux du comité sur la rémunération remplace le deuxième incitatif financier à être versé en 2023.
«C’est faux. En aucun moment, sur le comité de rémunération, ils ont discuté de l’incitatif financier, qu’il y avait un possible retrait» de ce second incitatif, en fonction de ce que conclurait le comité sur la rémunération, martèle Mme Grenon.
«De là notre colère, parce que c’est une promesse qui n’a pas été maintenue», ajoute Mme Grenon.
Au cours d’une conférence de presse mercredi, la FIPEQ a donc publié une déclaration en ce sens et elle invite les parents à la signer, pour faire pression sur le ministre. Elle compte aussi manifester de différentes façons et se dit prête à le faire jusqu’en campagne électorale s’il le faut.