MONTRÉAL — Les syndiqués de la fonction publique du SFPQ tiendront finalement leur première journée de grève le 30 mars.
Ces membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec se sont récemment dotés d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à 10 jours de grève, à exercer au moment opportun. Ils avaient voté à 81 % en faveur d’un tel mandat.
Quelque 26 000 des 40 000 membres du SFPQ sont concernés. Ils travaillent dans les différents ministères et organismes gouvernementaux. Ce sont des employés de bureau et des techniciens, principalement.
Lorsqu’il avait dévoilé le résultat du vote en faveur du mandat de grève, le 7 mars, le président général du SFPQ, Christian Daigle, avait indiqué que le syndicat avait constitué un «fonds de moyens de pression lourds ou de grève» doté de 15 millions $ depuis deux ans, en prélevant une cotisation spéciale de 0,7 % du salaire auprès de ses membres.
La convention collective du SFPQ est échue depuis le 1er avril 2020. Le SFPQ n’a toujours pas conclu d’entente de principe pour renouveler son contrat de travail 2020-2023, contrairement aux autres syndicats des secteurs public et parapublic. Ces derniers s’affairent présentement à consulter leurs membres pour élaborer leurs demandes et relancer la prochaine négociation.
Le litige avec le SFPQ porte principalement sur les questions pécuniaires. M. Daigle estime que le gouvernement manque de reconnaissance envers ses membres. Il affirme qu’il manque d’effectifs et que la fonction publique est devenue peu attractive et peine à retenir ses travailleurs.
«Ce que nous propose le gouvernement Legault est complètement déconnecté de la réalité du marché du travail, de la hausse de l’inflation et de la pénurie de main-d’œuvre. Après plus de deux ans de négociation, cette première journée de grève sera l’occasion pour l’employeur de réaliser que la patience de nos membres a atteint ses limites», a-t-il commenté.