MONTRÉAL — Québec a confirmé, lundi, des investissements de 6,8 milliards $ dans les infrastructures de la province. Les sommes financeront plus d’un millier de projets dans les infrastructures routières, maritimes, ferroviaires et aéroportuaires entre 2022 et 2024.
«C’est 2 milliards $ de plus qu’en 2019, a déclaré François Bonnardel, le ministre des Transports, lors d’un point de presse entouré de camions de construction à Anjou dans l’est de Montréal. C’est 1350 projets qui vont prendre forme un peu partout sur le territoire à partir de cet été.»
De ce montant, 2,7 milliards $ seront consacrés à maintenir les structures en bon état. Une somme de 1,5 milliard $ sera consacrée aux chaussées.
Montréal, où avait lieu l’annonce, obtiendra un peu plus d’un milliard $ de l’enveloppe totale. Cela représente une somme «colossale » pour la métropole, a fait valoir la ministre responsable de la région de Montréal, Chantal Rouleau, qui était présente à la conférence de presse.
L’annonce touchera de nombreuses infrastructures autoroutières de la grande région de Montréal. Mme Rouleau a assuré que les principaux partenaires de Mobilité Montréal, soit le gouvernement, les villes et les sociétés de transport public, tenteront de réduire le plus possible les impacts des travaux sur les automobilistes.
«Évidemment, quand on parle de travaux, on parle aussi de mesures de mitigation, a répondu Mme Rouleau. Parfois on va parler de voie de contournement. Parfois on va parler d’augmenter le réseau d’autobus.»
Le REM de l’Est ira de l’avant
Questionnée au sujet du REM de l’Est, la ministre Rouleau a assuré que le projet irait de l’avant tandis que la mairesse de Montréal, Valérie Plante, et la CDPQ Infra se renvoient la balle quant au projet qui a été retardé.
La filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec a annoncé, jeudi dernier, qu’elle a décidé de retarder la présentation finale du projet devant le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), qui était prévue ce printemps, afin d’obtenir une meilleure adhésion de ses partenaires, dont la Ville de Montréal. Vendredi, Mme Plante a demandé, pour sa part, à CDPQ Infra de dire «clairement et publiquement» si elle veut la Ville autour de la table ou non.
Malgré les délais, Mme Rouleau affirme que l’abandon du projet n’est pas une option. «Le REM de l’Est doit se réaliser, le REM de l’Est va se réaliser.»
CDPQ Infra, le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal travaillent ensemble afin de déterminer «le meilleur mécanisme pour que les choses se fassent correctement», a dit Mme Rouleau.