HALIFAX — Les premiers ministres du Canada atlantique retardent toute décision de passer à l’heure avancée permanente, en attendant de voir les décisions des juridictions voisines.
Les premiers ministres ont déclaré aux journalistes à Halifax lundi qu’il n’était pas logique à ce stade de faire le changement d’heure par eux-mêmes.
« Si cela devait se produire, nous devrions agir collectivement d’une manière ou d’une autre », a déclaré le premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard, Dennis King, à la suite de la première réunion en personne des premiers ministres de l’Atlantique depuis le début de la pandémie de COVID-19.
L’heure d’été est utilisée entre le printemps et l’automne. Les horloges sont réglées une heure en avance sur l’heure normale.
La question était à l’ordre du jour des premiers ministres parce que le Sénat américain a approuvé à l’unanimité la semaine dernière un projet de loi qui rendrait l’heure d’été permanente dans tout le pays en 2023. Le projet de loi doit encore être approuvé par la Chambre des représentants.
Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, a déclaré que tout changement potentiel au Canada atlantique cette année est « peu probable ».
« Je ne pense pas que ce soit quelque chose que nous souhaitions mettre en place de manière accélérée, a souligné M. Higgs. Mais si nous voyons un mouvement aux États-Unis, en Ontario et au Québec, cela aurait certainement un impact. »
La mobilité du personnel de santé
Les premiers ministres de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador ont déclaré lundi qu’ils avaient également discuté de l’idée d’une approche régionale des soins de santé. De plus, une campagne antérieure visant à harmoniser les exigences en matière de licences afin de permettre aux professionnels de la santé de se déplacer plus facilement entre les quatre provinces pourrait être relancée.
En 2019, le Conseil des premiers ministres de l’Atlantique a demandé une licence commune pour les médecins, les infirmières et les autres professionnels de la santé, mais le travail a perdu de son élan avec un changement de gouvernement dans trois des quatre provinces.
« Je pense que l’une des leçons tirées de la COVID-19… est que la mobilité des soins de santé est importante », a déclaré le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Andrew Furey.
M. Furey, qui est également médecin, a une fois de plus décrit l’initiative comme « active ».
« Nous sommes très bien formés au Canada et une fois que vous êtes autorisé dans n’importe quelle juridiction, il n’y a aucune raison de penser que vous ne devriez pas pouvoir pratiquer la médecine ailleurs », a-t-il déclaré.
La sécurité énergétique en jeu
La sécurité énergétique et le corridor énergétique de la boucle de l’Atlantique figuraient également à l’ordre du jour. La proposition de boucle estimée à 5 milliards $ relierait les quatre provinces à l’hydroélectricité du Québec et du Labrador.
Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Tim Houston, président du conseil, a déclaré qu’il était important que le ministre fédéral de l’Infrastructure, Dominic LeBlanc, participe aux réunions de deux jours, qui ont débuté dimanche.
« Je crois que le gouvernement fédéral comprend l’importance de protéger les contribuables en équilibre avec le développement écologique du réseau (énergétique) », a déclaré M. Houston.
Cependant, il n’y a pas encore eu d’engagement ferme de financement de la part d’Ottawa, et M. Higgs a déclaré qu’il pensait qu’il faudrait probablement sept ou huit ans pour que la boucle soit « opérationnelle et fonctionnelle ».
M. Higgs a indiqué qu’entre-temps, il existe « de nombreuses solutions énergétiques dont nous avons parlé collectivement dans nos régions respectives ».
M. Furey a précisé que ces solutions pourraient inclure l’hydroélectricité et le pétrole extracôtier. « Nous avons une abondance des deux et nous pouvons jouer un rôle important en ce qui concerne la sécurité énergétique au Canada atlantique, au Canada et dans le monde en ce moment », a-t-il conclu.
— Avec les informations de l’Associated Press.