HALIFAX — Deux personnes de la Nouvelle-Écosse ont été accusées de harcèlement criminel à la suite d’une série de manifestations contre le port du masque, plus tôt cette semaine, devant la résidence du médecin-hygiéniste en chef de la province.
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a indiqué mercredi dans un communiqué que Jeremy Mitchell MacKenzie, 36 ans, de Pictou, et Morgan May Guptill, 31 ans, de Cole Harbour, ont également été accusés d’intimidation d’un professionnel de la santé, de méfait et d’appels téléphoniques harcelants.
La GRC indique qu’il y a eu des manifestations dimanche, lundi et mardi devant une résidence dans la rue où habite le docteur Robert Strang à Fall River, en banlieue de Halifax.
Des reportages montrent qu’une poignée de manifestants avec des pancartes se sont rassemblés dans cette rue pour s’opposer aux mesures sanitaires liées à la COVID-19. À chaque fois, la police a bloqué le secteur pour empêcher les manifestants d’empiéter sur la propriété du docteur Strang.
Le médecin-hygiéniste en chef s’est plaint publiquement de ces manifestations et il a soutenu qu’il avait reçu un certain nombre d’appels importuns tôt le matin.
La GRC affirme que les deux accusés ont été arrêtés mardi soir par la police régionale de Halifax à Dartmouth, dans le cadre de l’enquête en cours. Ils ont été détenus pendant la nuit et devaient comparaître en Cour provinciale à Dartmouth mercredi.
«Ces manifestations visaient un individu et sa résidence privée, indique la GRC dans le communiqué. Les preuves recueillies au cours de l’enquête ont donné aux enquêteurs des motifs raisonnables de croire que des infractions criminelles avaient été commises.»
Plus tôt cette semaine, le premier ministre Tim Houston avait déclaré que son gouvernement chercherait des moyens de mieux protéger ceux qui sont au service des Néo-Écossais. Il a soutenu qu’il était inapproprié d’organiser une manifestation devant une résidence privée.
«(Après le) service que (le docteur Strang) a fourni au cours des deux dernières années (…) au prix d’énormes sacrifices personnels, il est tout à fait inapproprié d’aller protester devant chez lui (…) Nous examinons un certain nombre d’options pour protéger ceux qui servent la province.»