COVID-19: 8600 travailleurs de la santé absents, pas de nouvelles mesures prévues

Clara Descurninges, La Presse Canadienne
COVID-19: 8600 travailleurs de la santé absents, pas de nouvelles mesures prévues

MONTRÉAL — L’augmentation de cas de COVID-19 au Québec due au variant BA.2 affecte particulièrement les travailleurs de la santé, alors qu’«en moins d’une semaine, il y en a 60 % de plus» en congé maladie, a déclaré dimanche le directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau, en conférence de presse.

En tout, il compte «8600 travailleurs de la santé qui sont absents du travail pour des raisons de maladie, et la grande majorité c’est à cause de la COVID-19». En comparaison, il y en avait «entre 16 000 et 20 000» en janvier, durant la grande vague du variant Omicron. 

La hausse des cas observée depuis une semaine n’est pas encore assez marquée pour conclure définitivement à une sixième vague, a-t-il observé, jugeant quand même ce scénario probable. 

Avec l’assouplissement des mesures, «on se préparait à une hausse de cas, c’était attendu», a-t-il affirmé.

Grâce à la vaccination et au fait que le variant Omicron, proche de BA.2, a été contracté par un grand nombre de Québécois, «nous estimons toutefois que la hausse des cas pourrait atteindre (…) la moitié de ce qu’on a connu en janvier».

Vivre avec le virus

Ainsi, la santé publique ne prévoit pas imposer de nouveau des mesures supplémentaires sur la population et garde le cap pour retirer l’obligation du port du masque à la mi-avril.

Le Dr Boileau a souligné que «c’est le temps d’apprendre à vivre en continu avec le virus, puisqu’il ne partira pas (…) essayons de vivre avec en ce moment. Essayons, et je pense que c’est faisable, de travailler avec la capacité de la population de s’ajuster».

«On fait appel au sens civique des Québécois», a-t-il dit, rappelant que les mesures sanitaires de base comme le lavage des mains, la distanciation physique et le port du masque sont toujours recommandées.

Les personnes adéquatement vaccinées doivent s’isoler chez elles pendant cinq jours si elles contractent la maladie, puis faire particulièrement attention aux mesures sanitaires pendant un autre cinq jours, a-t-il précisé. Ceux qui ne sont pas adéquatement vaccinés doivent de leur côté s’isoler pendant dix jours.

La 4e dose, pas pour tout de suite

Une campagne de rappel pour une quatrième dose de vaccin débutera mardi pour les personnes les plus vulnérables, soit celles qui sont en CHSLD, en résidence pour aînés, qui sont immunosupprimées ou qui sont âgées de 80 ans ou plus.

La santé publique ne prévoit toujours pas recommander une quatrième dose à la population générale. «Nous avons une forte conviction que l’efficacité vaccinale persiste chez les personnes qui ont bénéficié du vaccin, pour la majorité d’entre elles», a dit le Dr Boileau. Comme les personnes vulnérables sont les premières à avoir reçu leurs doses, leur protection s’amoindrira avant celle des autres, d’où la nouvelle campagne de vaccination préventive.

«Il est par contre tout à fait vraisemblable que nous ayons des suggestions d’avoir des doses de rappel en avant des vagues que nous pourrions projeter pour l’automne prochain ou les autres années.»

Pendant ce temps, la troisième dose est boudée par beaucoup de Québécois de 5 ans ou plus, qui ne sont que 53 % à l’avoir prise. Chez les 18 à 39 ans, cette proportion baisse à 37 %.

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Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Meta et La Presse Canadienne pour les nouvelles.

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