Secteur public: la FIQ signe un pacte de non-maraudage avec les trois centrales

Lia Lévesque, La Presse Canadienne
Secteur public: la FIQ signe un pacte de non-maraudage avec les trois centrales

MONTRÉAL — La FIQ et les trois centrales qui forment le nouveau front commun du secteur public viennent de signer un pacte de non-maraudage intersyndical.

Par un tel pacte, les signataires s’engagent à ne pas chercher à recruter des membres auprès d’une autre organisation signataire.

Ce pacte, aussi appelé «protocole de solidarité», vaut donc pour les trois membres du front commun du secteur public — la CSQ, la CSN et la FTQ — de même que la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) et la FIQP (privée), qui représentent la grande majorité des infirmières, infirmières auxiliaires et autres professionnelles en soins.

Il s’agit seulement d’un pacte de non-maraudage entre ces organisations syndicales signataires; la FIQ et la FIQP ne font pas partie pour autant du front commun du secteur public, qui négociera le renouvellement des conventions collectives. Il n’y a pas de discussion, à l’heure actuelle, pour que la FIQ fasse partie du front commun, a-t-on indiqué.

Normalement, une période de maraudage intersyndical précède la négociation des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic. Les syndicats font alors campagne auprès des syndiqués pour les faire changer d’allégeance. Ce maraudage aura lieu en juillet.

Les syndicats doivent alors déployer des énergies considérables pour faire campagne afin de garder leurs membres ou en recruter. Et souvent, ce maraudage laisse des traces, de l’amertume chez les syndiqués dans les établissements.

Se concentrer sur les conditions de travail

Les signataires du pacte de non-maraudage font valoir que ce protocole leur permettra de concentrer leurs efforts sur la préparation de la prochaine négociation des conventions collectives.

«La pandémie a révélé l’apport indispensable des travailleuses et des travailleurs dans le maintien des services publics, ainsi qu’elle a exacerbé la dégradation de leurs conditions de travail, avec l’imposition d’arrêtés ministériels. Cette solidarité syndicale donnera à chacune des organisations les coudées franches pour s’y attaquer», ont affirmé les organisations dans une déclaration commune.

Les demandes syndicales doivent être déposées en octobre. Le gouvernement du Québec dépose ensuite ses offres, puis le processus est enclenché.

Les présentes conventions collectives arriveront à échéance le 31 mars 2023. Elles concernent environ 550 000 employés de l’État.

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