L’alerte à l’ours polaire a été levée dans le secteur de Madeleine-Centre

La Presse Canadienne
L’alerte à l’ours polaire a été levée dans le secteur de Madeleine-Centre

MADELEINE-CENTRE, Qc — L’alerte a été levée dimanche matin pour les citoyens de la Haute-Gaspésie qui étaient invités à rester à l’intérieur en raison de la présence d’un ours polaire égaré dans la région.

Dans un gazouillis vers 9 h 00, la division Est de la Sûreté du Québec (SQ) a indiqué que l’animal a été neutralisé dans le secteur de Madeleine-Centre par les agents de protection de la faune (MFFP).

L’ours polaire a été abattu, a confirmé à La Presse Canadienne le commandant du district sud-est à la Protection de la Faune, Sylvain Marois.

M. Marois a expliqué que l’animal a été abattu pour des raisons de sécurité publique. En effet, puisqu’il n’était pas dans son habitat naturel, il aurait pu devenir agressif, a souligné le commandant.

Il a ajouté que dans certains cas, les ours égarés ont pu être repoussés vers leur milieu naturel, mais que dans cette situation, et après concertation, abattre l’animal était l’option la plus sécuritaire pour la population.

La veille, la Protection de la faune n’arrivait pas à expliquer comment un ours blanc a pu se retrouver en Haute-Gaspésie, forçant les habitants du secteur de Madeleine-Centre, à Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine, de demeurer à l’intérieur en attendant sa capture.

Samedi, le commandant Marois avait indiqué que son équipe savait où était l’ours polaire, mais que l’opération était délicate en raison du caractère imprévisible de l’animal, d’autant plus qu’il n’était pas dans son habitat naturel. Il a rappelé qu’il faut se méfier de l’agressivité de l’ursidé qui est d’abord un prédateur.

Sur place, un agent de la faune a pu observer des traces de l’animal dans le secteur où un citoyen l’a aperçu samedi matin. La nature de l’intervention allait dépendre de plusieurs facteurs et le commandant Marois n’avait pas écarté la possibilité que l’ours soit abattu.

«On attend d’avoir un visuel sur l’animal, sans provoquer le visuel, a-t-il décrit. On va approcher tranquillement. On veut s’assurer que, lorsqu’on l’aura en visuel, on soit capable d’intervenir. Que ce soit par tranquillisant ou qu’on soit obligé de l’abattre.»

Sylvain Marois a avancé l’hypothèse que l’animal ait pu profiter de glaces à la dérive pour traverser le fleuve Saint-Laurent. Pour ce qu’il en sait, il s’agirait d’une première pour son service d’observer un ours polaire sur la rive sud du fleuve.

Plus tôt ce mois-ci, un ours blanc avait été vu en Minganie, sur la Basse-Côte-Nord, à plus de 200 km au nord-est de Madeleine-Centre.

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