Le port du masque ne sera plus obligatoire dans les lieux publics à compter du 14 mai

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne
Le port du masque ne sera plus obligatoire dans les lieux publics à compter du 14 mai

Le port du masque ne sera plus obligatoire dans les endroits publics à compter du 14 mai prochain, sauf dans les transports en commun et les endroits où l’on donne des soins, tels les hôpitaux, CHSLD et cliniques médicales.

Le directeur national de santé publique par intérim, le docteur Luc Boileau, l’a confirmé mercredi en conférence de presse.

Le docteur Boileau a précisé que l’obligation du port du masque sera aussi levée dans les centres de la petite enfance, les écoles et le transport scolaire à compter du 14 mai également.

Aucune date n’est avancée pour étendre la levée de l’obligation dans les transports en commun, mais le docteur Boileau a indiqué qu’il entend y arriver «au cours du printemps».

Malgré tout, le port du masque demeure recommandé pour les personnes vulnérables, comme celles qui sont âgées ou qui ont des conditions médicales qui les mettent à risque. «Il va être facultatif et on pourra, bien sûr, le porter par choix personnel ou par souci de protéger les autres», a précisé le docteur Boileau, tout en invitant «tous les Québécois à respecter ce choix».

Ainsi, a-t-il ajouté, le port du masque demeure recommandé — sans être obligatoire — dans plusieurs types de ressources d’hébergement telles les ressources intermédiaires et les résidences pour personnes âgées et encore davantage pour les personnes qui ont des symptômes de la COVID ou de toute autre maladie respiratoire comme l’influenza.  

Cette décision a été prise parce que «tous les indicateurs sont à la baisse, que ce soit le nombre de cas, le nombre d’employés de santé qui sont positifs, le nombre d’hospitalisations, les absences pour les élèves que ce soit au niveau primaire ou secondaire», a expliqué Luc Boileau.

La situation pandémique «montre des signes très tangibles d’espoir pour nous amener de l’autre côté de la vague», a-t-il affirmé, tout en rappelant avec insistance que cette vague n’est pas terminée.

En contrepartie, la santé publique se prépare à une septième vague prévisible à l’automne.

«La question n’est pas: est-ce qu’il y aura une septième vague? C’est plutôt quand aura lieu la septième vague», a affirmé l’expert du ministère, le docteur Jean Longtin, qui participait à la conférence de presse.

Le docteur Longtin a fait valoir que le Québec, comme le reste de la planète, n’est pas à l’abri d’un nouveau variant et que la santé publique devra alors se poser les mêmes questions que pour les autres vagues: «Quelle sera l’efficacité vaccinale à ce moment-là et aussi l’immunité naturelle?»

Il s’attend à ce qu’une autre campagne de vaccination soit requise à ce moment, mais encore là, on n’a aucune idée de la population qui devra être ciblée, bien que l’on s’attende à ce que ce soit les mêmes groupes, soit les personnes âgées et les personnes ayant des conditions médicales qui les mettent à risque. 

«Il n’y a personne au monde en ce moment qui est capable de prédire ce qui va arriver avec ce coronavirus, a pour sa part averti le docteur Boileau. Il nous a envoyé plusieurs surprises dans les deux dernières années, avec des variants nouveaux, certains qui étaient plus virulents, d’autres qui ont été plus contagieux ou même plus contagieux et plus virulents.»

Une chose est claire toutefois: Québec fera tout pour éviter de réintroduire des mesures sanitaires coercitives. «On n’est pas du tout dans l’intention de ramener des mesures s’il devait y avoir une croissance», a affirmé Luc Boileau. 

«Je pense que les gens vont spontanément avoir des réflexes de protection s’il devait y avoir des situations qui l’exigeraient», a-t-il soutenu. 

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