Rocket: enfin un premier rendez-vous éliminatoire avec ses partisans

Alexis Bélanger-Champagne, La Presse Canadienne
Rocket: enfin un premier rendez-vous éliminatoire avec ses partisans

LAVAL, Qc — Le Rocket de Laval a réussi à ravir l’avantage de la patinoire au Crunch de Syracuse en remportant un de ses deux matchs à l’étranger le week-end dernier. Il espère maintenant briller à ses débuts en séries éliminatoires devant ses partisans.

La série demi-finale de la section Nord entre les deux équipes est égale 1-1. Les troisième et quatrième parties de la série au meilleur de cinq matchs auront lieu jeudi et samedi à la Place Bell.

«Chaque match est important et que nous soyons à la maison ou sur la route, nous abordons les matchs de la même façon, a dit l’entraîneur-chef du Rocket, Jean-François Houle. Ce sera spécial de jouer devant nos partisans, mais nous devrons bien gérer nos émotions.

«Les émotions peuvent être trop hautes et ça peut mener à de mauvaises punitions, a-t-il ajouté. C’est important d’en tirer une énergie positive et de bien la gérer. Le début de match sera aussi important. C’est ce dont nous allons parler à nos joueurs.»

Le Rocket en est à sa cinquième saison d’existence. Le club-école du Canadien de Montréal a été couronné champion de la section Canadienne le printemps dernier, mais la coupe Calder n’a pas été remise pour une deuxième saison de suite en raison de la pandémie de COVID-19.

Les deux matchs à Syracuse ont donné le ton à la série. Les coups d’épaule ont été nombreux et souvent percutants. Il y a eu plusieurs mêlées après les coups de sifflet et de nombreux jurons en français ont résonné à l’Upstate Medical University Arena, puisque les deux équipes comptent sur beaucoup de joueurs québécois.

«Ça rappelle un peu notre temps au niveau junior, a admis l’attaquant du Rocket Jean-Sébastien Dea. Ça crée une belle compétition entre nous. Nous voulons tous être le meilleur Québécois sur la glace. Nous allons nous croiser cet été, et nous ne voulons pas avoir la défaite sur la conscience.»

De nombreux joueurs du Rocket n’ont pas joué en séries éliminatoires depuis plusieurs années, ou encore dans les rangs professionnels. L’ajustement au rythme et à l’intensité des séries s’est bien fait chez le Rocket, même si ce n’est pas toujours évident, surtout pour les Européens du groupe.

«Le jeu devenait aussi plus physique en Finlande une fois en séries, a expliqué le défenseur Sami Niku. Mais ici, la patinoire est plus petite, ce qui amplifie cet effet.

«C’est du hockey de séries. C’est amusant», a ajouté celui qui a récolté trois aides jusqu’ici dans la série.

De son côté, l’attaquant Jesse Ylönen a noté que le rythme était plus élevé qu’en saison régulière. Il a aussi souligné qu’il ne doit pas trop s’en faire avec le jeu robuste.

«Peu importe que vous soyez un joueur offensif ou un joueur de soutien, vous devez être prêts à faire face à ça, a dit Ylönen, auteur d’un but et une aide lors des deux premiers matchs. Je ne veux pas changer mon jeu, et il faut même parfois être prêt à profiter de l’espace libre si un joueur tente de vous mettre en échec.»

Dea, qui participe aux éliminatoires pour une première fois depuis le printemps 2018, a souligné que ses coéquipiers se sont vite ajustés au hockey des séries.

«Les gars ne veulent pas en parler, mais si je me mets dans leurs souliers et que je remonte à mes premières séries, c’est sûr que le rythme n’est pas pareil, a-t-il dit. Ça arrive vite et vous avez moins de temps pour faire des jeux. Ça demande une petite adaptation. Après le premier match, les gars sont embarqués et ont compris comment ça allait se passer. Nous avons tellement une bonne équipe, avec de la profondeur. Nous pouvons être dangereux.»

En plus d’espérer voir sa troupe profiter de l’énergie de la foule à la Place Bell, Houle a rappelé qu’il pourra tenter de tirer profit de l’avantage du dernier changement lors des arrêts de jeu. 

L’entraîneur-chef du Crunch, Benoît Groulx, a souvent opposé le trio de Gabriel Dumont aux meilleurs éléments offensifs du Rocket. Houle tentera donc de placer ses éléments offensifs en meilleure position pour produire.

Houle n’a pas voulu confirmer qui de Cayden Primeau ou Kevin Poulin défendra le filet du Rocket, jeudi. Poulin a baissé pavillon lors de la première rencontre à Syracuse, puis Primeau a brillé dans la victoire des siens, samedi.

L’entraîneur-chef du Rocket n’a pas non plus dévoilé s’il comptera sur une formation à six ou sept défenseurs. Mattias Norlinder a été inséré dans la formation lors de la deuxième rencontre, quand Houle a misé sur sept défenseurs.

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