Scotty Bowman a décidé de quitter son poste chez les Blackhawks de Chicago après ce qu’il a qualifié d’année «assez inconfortable».
Bowman a annoncé mardi qu’il ne travaille plus pour l’organisation de l’Illinois depuis le 1er juillet, en précisant qu’il avait l’impression qu’il était temps pour lui de tourner la page sur un séjour de 14 ans en tant que conseiller aux opérations hockey des Blackhawks.
Le fils de Bowman, Stan, a démissionné de son poste de directeur général en octobre après qu’une enquête indépendante portant sur la gestion par l’équipe d’une plainte pour agression sexuelle déposée en 2010 eut révélé qu’il était au fait de l’incident.
«Ç’a été une année assez inconfortable à cause de l’histoire de Stan, sa démission, et ma décision de rester en poste pour faire de mon mieux afin de permettre à cette organisation de poursuivre ses opérations, ce que j’ai fait, a-t-il évoqué à l’Associated Press en entretien téléphonique. Ç’a été une belle aventure. Ce que je veux dire, c’est que ce n’est pas permis à tout le monde de travailler avec son fils. Évidemment, nos opinions divergeaient parfois, mais j’ai rencontré le personnel de l’équipe, et ç’a été une belle aventure de voir cette équipe se développer et tout ça.»
Bowman, qui aura 89 ans en septembre, a précisé qu’il avait quitté son poste d’un commun accord avec l’organisation. Il n’exclut pas la possibilité d’effectuer un retour au sein d’une autre organisation de la LNH, mais ne veut pas le faire immédiatement.
Bowman, qui a été intronisé au Temple de la renommée il y a 31 ans, a gagné la coupe Stanley neuf fois en tant qu’entraîneur. Il a mené le Canadien de Montréal à la conquête de la coupe Stanley en 1973, 1976, 1977, 1978 et 1979, les Penguins de Pittsburgh au championnat en 1992 et les Red Wings de Detroit en 1997, 1998 et 2002.
Si on y ajoute ses quatre conquêtes de la coupe Stanley en tant que gestionnaire, dont trois avec les Blackhawks en 2010, 2013 et 2015, sa récolte en carrière lui a permis d’occuper le deuxième rang de l’histoire à ce chapitre — derrière les 17 titres du légendaire joueur du Tricolore Jean Béliveau.
