Après un début de match laborieux, Serena se redresse et passe au deuxième tour

Howard Fendrich, La Presse Canadienne
Après un début de match laborieux, Serena se redresse et passe au deuxième tour

NEW YORK — Serena Williams n’est pas encore prête à dire au revoir. Et il est clair que ses fans ne sont pas prêts à la voir partir, non plus.

À son premier match dans ce qui pourrait être sa dernière présence aux Internationaux de tennis des États-Unis — et le dernier tournoi — de sa remarquable carrière de joueuse, Williams a surmonté un début hésitant pour dominer Danka Kovinic 6-3, 6-3, lundi soir dans un stade Arthur Ashe plein à craquer, où l’atmosphère s’approchait davantage d’un festival que d’adieux.

Jetant un regard vers un avenir sans compétitions sur des courts de tennis, Williams a déclaré à la foule: «Il y a d’autres chapitres dans la vie.»

Tôt dans l’affrontement, Williams n’a pas montré son meilleur visage. Peut-être à cause de l’importance du moment. Il y a eu des doubles fautes. Des coups loupés, des opportunités ratées. Elle a pris une avance de 2-0 mais rapidement, elle s’est retrouvée face à un déficit de 2-3.

Puis, soudainement, Williams, à moins d’un mois de son 41e anniversaire de naissance, a commencé à ressembler beaucoup plus à une joueuse ayant accumulé six triomphes en simple à Flushing Meadows et 23 titres en simple lors de tournois du Grand Chelem. Des statistiques qui n’ont jamais été surpassées par quiconque dans l’ère du tennis professionnel, qui a commencé en 1968.

Elle a complètement dominé la fin de ce premier set, qu’elle a bouclé avec un service gagnant. Elle a réagi en serrant les poings et laissant sortir son traditionnel cri «Come on!».

Les quelque 23 000 spectateurs se sont alors levés et lui ont réservé une bruyante ovation. Et ils l’ont fait une autre fois à la fin du duel, d’une durée d’une heure 40 minutes, célébrant comme si elle avait récolté un autre trophée.

Toutefois, la besogne est loin d’être terminée. Williams poursuivra sa route alors qu’elle affrontera l’Estonienne Anett Kontaveit, deuxième tête de série, en deuxième ronde, mercredi. Et il y a le double féminin, en compagnie de sa soeur aînée Venus, avec un premier match prévu pour mercredi ou jeudi.

«Continuez simplement de m’appuyer», a déclaré Williams, «tant que je serai ici.»

Medvedev gagne… et des surprises

Plus tôt en journée, au stade Arthur-Ashe, Daniil Medvedev a entrepris la défense de son titre en simple masculin en obtenant une victoire aisée de 6-2, 6-4, 6-0 contre Stefan Kozlov.

Sur le même court où il avait mérité l’an dernier son premier titre à un tournoi majeur, Medvedev a eu l’air aussi dominant qu’il l’avait été face à Novak Djokovic lors de la grande finale de 2021.

Medvedev affrontera le Français Arthur Rinderknech au prochain tour. Le Russe tente de devenir le premier champion à conserver son titre à Flushing Medows depuis que Roger Federer en a remporté cinq d’affilée de 2004 à 2008.

«Je dois être à mon meilleur mercredi et je vais essayer d’y arriver», a confié Medvedev.

Si la victoire de Medvedev était prévisible, d’autres matchs ont mené à des résultats inattendus, dont trois dans le stade Louis-Armstrong.

Tout a commencé avec Andy Murray, qui a défait l’Argentin Francisco Cerundolo, 24e tête de série, 7-5, 6-3, 6-3. Murray a gagné le premier de ses trois titres du Grand Chelem à New York il y a 10 ans.

Immédiatement après le match de Murray, une surprise plus imposante encore a été réalisée lorsque l’Ukrainienne Daria Snigur, 124e mondiale, a éliminé la Roumaine Simona Halep, classée septième, en trois manches de 6-2, 0-6, 6-4.

Âgée de 20 ans, Snigur a réalisé trois bris de service lors du premier set, et deux autres lors de la troisième manche pour se bâtir une avance de 5-1.

Lors de ce troisième set, Halep a réduit l’avance de sa jeune rivale à 5-4 et menait même 30-0 au service de Snigur lors du 10e jeu. Snigur a cependant gagné les quatre points suivants pour mériter sa première victoire en carrière sur le circuit de la WTA.

C’était aussi la première sortie de Snigur au sein du tableau principal d’un tournoi du Grand Chelem.

Pendant son match, elle portait à la hauteur de sa poitrine un ruban aux couleurs jaune et bleu du drapeau ukrainien. Après sa victoire, elle a posé ses mains autour du ruban.

La semaine dernière, elle a participé au tournoi d’exhibition «Tennis Plays for Peace» (Le tennis joue pour la paix) afin d’amasser des fonds pour aider l’Ukraine. Cet événement avait également été présenté au stade Louis-Armstrong, ce qui a possiblement contribué à calmer Snigur.

«Je pense que ça m’a aidée un peu parce que j’étais ici pour ‘Tennis Plays for Peace’», a estimé Snigur, qui n’a pu s’empêcher de laisser couler des larmes lors d’une entrevue menée sur le court.

Halep avait gagné 19 de ses 22 matchs précédents, incluant la finale à l’Omnium Banque Nationale à Toronto il y a deux semaines, et avait retrouvé sa place dans le top-10 du classement de la WTA.

Toutefois, les Internationaux des États-Unis lui ont toujours causé des ennuis. Sa fiche à vie à New York est de 21-11 et elle a perdu au premier tour dans trois de ses cinq dernières présences.

Puis, en soirée, Daniel Elahi Galan, de la Colombie, a renversé le Grec Stefanos Tsitsipas, quatrième tête de série, en quatre sets de 6-0, 6-1, 3-6, 7-5.

L’Espagnol Roberto Bautista est une autre tête de série (16e) qui a plié bagage, s’inclinant en trois sets face à l’Américain J.J. Wolf.

Maria Sakkari, troisième tête de série, Ons Jabeur (5e), Coco Gauff (12e), Beatriz Haddad Maia (15e) et Caroline Garcia (17e) ont par ailleurs fait partie des gagnantes du jour au tableau féminin.

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Avec la contribution de Brian Mahoney, de l’Associated Press

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