Kim Clavel n’aurait pas obtenu le feu vert de son médecin pour boxer

Frédéric Daigle, La Presse Canadienne
Kim Clavel n’aurait pas obtenu le feu vert de son médecin pour boxer

MONTRÉAL — Kim Clavel était si mal en point que son médecin ne lui aurait pas donné le feu vert pour affronter Jessica Nery Plata jeudi à la Place Bell, ce qui a forcé Groupe Yvon Michel à repousser le gala au 13 janvier.

«J’ai fait entre 39 et 40 degrés de fièvre pendant 36 heures, a révélé la boxeuse de Joliette, visiblement grippée et émotive, lors d’une visioconférence mercredi. On ne peut pas prendre ce qu’on veut en raison des tests antidopage en marge d’un combat. J’étais à la tisane citron-miel-gingembre, mais à un moment donné, ça a ses limites.»

Clavel (16-0, 3 K.-O.) devait affronter Nery Plata (28-2, 3 K.-O.) dans un combat d’unification pour les ceintures de mi-mouches du World Boxing Council (WBC) et de la World Boxing Association (WBA).

«Je me sens mal pour l’équipe de Nery Plata et les autres boxeurs qui devaient faire partie de la carte, a ajouté Clavel. Je me sens honteuse, même si je sais que j’ai tout fait pour éviter cela.»

L’équipe de Clavel avait notamment fait déplacer l’entraînement public, d’abord prévu dans un centre commercial de Laval, samedi, vers son gymnase du centre Claude-Robillard. Cet entraînement était également réservé aux représentants des médias seulement. Des membres de son équipe, dont Sara Kali, ont même fait du ‘sparring’ avec la boxeuse en portant un masque.

La Québécoise dit avoir commencé à ressentir les effets de l’influenza dimanche soir, en assurant qu’ils étaient alors mineurs. Elle était d’ailleurs en forme lors de la conférence de presse lundi, bien qu’elle assure ne pas avoir été au sommet de sa forme à ce moment-là.

Une poussée de fièvre l’a clouée au lit une bonne partie de la journée de mardi, alors qu’elle aurait dû être en coupe de poids. 

«Disons qu’un sauna, ce n’est pas l’idéal pour faire baisser la température», a raconté Clavel. 

C’est alors que le Dr Francis Fontaine l’a prévenue qu’il ne se gênerait pas pour la déclarer inapte au combat auprès de la Régie des alcools, des courses et des jeux.

«Il m’a dit: ‘Tu mets toutes les chances de ton bord pour perdre’, a dit Clavel. (…) Il m’a convaincue.»

Yvon Michel, président de GYM, a alors brièvement contemplé l’idée de tenir l’événement avec Mazlum Akdenis en finale. Il a toutefois estimé que c’était injuste pour les 3200 détenteurs de billets et a alors décidé de reporter le gala. Les boxeurs locaux concernés devraient tous se retrouver sur cette carte.

Le promoteur laissera plusieurs dizaines de milliers de dollars dans l’aventure. Il estime toutefois qu’il s’agit des risques du métier.

«Mon fils recevra de plus petits cadeaux de Noël, a-t-il blagué. Nous sommes de grandes personnes. On sait que ça fait partie de notre milieu», a-t-il ajouté plus sérieusement.

Quant à la date du 13 janvier, c’est en raison des connaissances médicales sur l’influenza qui permettent au promoteur d’être confiant de présenter le gala à ce moment précis.

«Avec l’influenza, on sait en combien de temps la maladie se résorbe. On a même regardé des dates en décembre, mais on a arrêté notre choix sur le 13 janvier», a-t-il expliqué. 

Rivas le 14 janvier

Par ailleurs, GYM et Top Rank ont annoncé ce matin le retour sur le ring d’Oscar Rivas le 14 janvier. Le champion des super-lourds-légers du WBC affrontera Efe Ajagba au casino Turning Stone de Verona, dans l’État de New York. 

Rivas (28-1, 19 K.-O.) ne mettra toutefois pas sa ceinture en jeu face à Ajagba (16-1, 13 K.-O.). Le combat sera disputé dans la division des lourds.

Le Nigérien, qui a pris part aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016, est un colosse de six pieds six pouces et 240 livres. Il a subi son seul revers, par décision unanime, face à Frank Sanchez, en octobre 2021. Deux ceintures mineures étaient alors à l’enjeu.

Quant à Rivas, il s’agira de son premier combat depuis qu’il est devenu champion de la nouvelle division du WBC, en octobre 2021 également. Il avait signé une difficile victoire par décision unanime contre le Canadien Ryan Rozicki. Depuis, toutes les tentatives de lui faire défendre sa ceinture — dont un méga événement en Colombie, d’où il est natif — ont échoué.

Ce combat vise évidemment à le garder actif en attendant une première défense obligatoire de son titre, qui aura lieu en mars prochain, en Pologne, contre l’espoir local Lukasz Rozanski (14-0, 13 K.-O.).

«Oscar est très fier d’être champion des super-lourds-légers et il conservera sa ceinture, a affirmé Michel. (…) Nous devons d’ailleurs payer des frais de sanction, comme s’il s’agissait d’un combat de championnat, pour pouvoir affronter Ajagba.»

Le combat contre Rozanski devait avoir lieu le 25 février, mais a été repoussé de quelques semaines à la demande du promoteur du Polonais.

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