Les Panthers gagnent un festival offensif 9-5 face au Canadien

La Presse Canadienne
Les Panthers gagnent un festival offensif 9-5 face au Canadien

SUNRISE, Fla. — Martin St-Louis a passé la saison à enseigner à ses joueurs. Le temps d’une période, ils ont tout oublié.

Carter Verhaeghe a marqué deux fois lors d’une poussée de sept buts des Panthers de la Floride en première période et le Canadien de Montréal a encaissé une gênante défaite de 9-5, jeudi au FLA Live Arena.

Les deux équipes ont égalé un record de la LNH en inscrivant un total de 10 buts lors du premier vingt. C’était seulement la troisième fois en plus de 100 ans d’histoire qu’un tel festival offensif avait lieu en première période.

La distribution des buts n’a toutefois pas été égale et les Panthers n’ont jamais été vraiment inquiétés lors des 40 dernières minutes de jeu.

«Il faut savoir comment se défendre et ce soir, nous avons tout oublié, a résumé St-Louis. Nous n’avons pas été très intelligents sur la glace défensivement.»

Les Panthers avaient déjà battu le Tricolore deux fois cette saison, par des pointages de 7-2 et 6-2.

Ils ont profité des lacunes du Canadien dans son territoire et les gardiens Samuel Montembeault et Jake Allen étaient à court de miracles.

Mike Matheson et Anthony Richard ont amassé chacun un but et une aide, tandis que Rem Pitlick, Rafaël Harvey-Pinard et Michael Pezzetta ont aussi marqué pour le Canadien (27-36-6).

Montembeault a accordé trois buts sur six tirs avant de céder sa place à Allen après 6:04 de jeu. Il est revenu devant le filet à 7:33 du deuxième vingt, après qu’Allen eut concédé six buts sur 18 lancers. Montembeault a finalement réalisé 21 arrêts.

Aaron Ekblad a aussi réussi un doublé pour les Panthers (34-27-7), alors que Matthew Tkachuk a récolté un but et trois aides. Colin White, Sam Reinhart, Gustav Forsling et Ryan Lomberg ont également touché la cible. Sergei Bobrovsky a stoppé 24 lancers.

Le Canadien tentera de se racheter samedi, quand il rendra visite au Lightning de Tampa Bay.

Un match de fou

Les feux d’artifice ont vite commencé, alors que Matheson a surpris Bobrovsky sur le premier tir au but de la rencontre après 16 secondes de jeu.

À l’autre bout de la patinoire, White et Verhaeghe ont fait mouche dans un intervalle de 34 secondes, donnant une avance de 2-1 aux Panthers après 3:17 de jeu.

Richard a créé l’égalité à 5:20, mais Forsling a redonné les devants aux Panthers 44 secondes plus tard. L’entraîneur-chef du Canadien, Martin St-Louis, a alors procédé à un premier changement devant son filet dans la rencontre.

Pezzetta a créé l’égalité 3-3 à 8:18, sur le troisième tir du Canadien, mais les Panthers ont marqué deux autres fois avant que Bobrovsky réalise un premier arrêt dans la partie.

Ekblad et Lomberg ont fait bouger les cordages, puis Bobrovsky a stoppé un tir de Kaiden Guhle quelques instants avant que Reinhart porte la marque à 6-3 en faveur de l’équipe locale à 12:22.

Verhaeghe est revenu à la charge à 13:18 et les Panthers menaient 7-3 après le premier vingt.

Harvey-Pinard a donné une lueur d’espoir au Canadien de remonter la pente en battant Bobrovsky après 2:26 de jeu en deuxième période.

Encore une fois, les Panthers ont vite répliqué avec deux autres buts gracieuseté d’Ekblad et Tkachuk. À son tour, Allen était chassé du filet du Tricolore, alors que Montembeault prenait la relève.

Montembeault a joué avec beaucoup plus d’aplomb et réussi plusieurs bons arrêts. À l’autre bout de la patinoire, Bobrovsky a joué de chance à quelques reprises, alors que Denis Gurianov, notamment, a atteint le poteau.

Pitlick a marqué en avantage numérique après 5:47 de jeu en troisième période.

Le reste de l’engagement n’a été qu’une formalité, mis à part l’expulsion du capitaine du Canadien Nick Suzuki avec 2:51 à écouler. Suzuki a été renvoyé au vestiaire pour avoir donné un double-échec à la tête d’Anton Lundell.

Échos de vestiaire

Nick Suzuki a parlé d’une performance «inacceptable» de la part du Canadien.

«C’était comme si nous jouions un match de hockey-balle l’été et qu’eux jouaient pour une place en séries. (…) Les gars se sont levés (dans le vestiaire après la première période). Nous savons que ce genre de période ne peut pas se produire. Ce n’est pas représentatif de l’équipe que nous sommes depuis le début de la saison.»

David Savard ne tenait pas à s’éterniser à analyser la rencontre.

«Je n’ai pas grand-chose à dire. C’est un match à oublier. Tout est allé de leur côté, sauf la première séquence quand nous avons marqué.»

Anthony Richard a reconnu que les choses ont déboulé vite en première période.

«C’est une des périodes les plus folles dont j’ai été témoin. (…) Nous avons joué de malchance, mais aussi fait preuve de mollesse sur beaucoup de jeux. Quand vous ne jouez pas avec intensité le long des rampes, c’est ce qui se produit.»

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