BAKOU, Azerbaïdjan — Après une victoire dominante, assaisonnée d’une dose de chance, Sergio Pérez ressemble de plus en plus à un aspirant au championnat des pilotes de Formule 1.
Le statut de Red Bull à titre d’écurie numéro 1 n’est pas remis en question, mais à l’heure actuelle, c’est deux victoires de chaque côté entre Pérez et son coéquipier Max Verstappen et l’avance du Néerlandais au sommet du classement des pilotes a été réduite à six points.
«Bon travail, les gars, nous avons dominé ce week-end», a lancé Pérez aux membres de son équipe à la radio. «Nous sommes dans la bagarre, les gars.»
Pérez a tiré profit d’une sortie de la voiture de sécurité qui s’est avérée opportune pour lui pour vaincre Verstappen et remporter le Grand Prix de Formule 1 d’Azerbaïdjan, dimanche.
Ce faisant, le pilote Red Bull a complété un doublé après avoir gagné la course sprint tenue samedi. Il a aussi prolongé la séquence de victoires de son écurie, vainqueur des quatre premières épreuves au calendrier de 2023.
Pérez a pris l’avance lorsqu’il a réussi à sauver du temps lors d’un passage aux puits pendant la présence de la voiture de sécurité sur la piste, après que Verstappen eut passé aux puits un tour plus tôt.
À partir de là, les deux coéquipiers n’ont pas lutté pour la position, mais Pérez a déclaré qu’ils avaient «poussé au maximum» alors que le Mexicain bataillait pour demeurer en tête. Pérez et Verstappen ont tous deux effleuré le mur à divers moments.
Deuxième derrière la Ferrari de Charles Leclerc au départ de la course, Verstappen l’a aisément doublé dans la longue ligne droite à la fin du troisième tour, le premier où les pilotes pouvaient faire usage du système de réduction de la traînée monté sur l’aileron arrière de leur monoplace.
La manoeuvre de Verstappen ressemblait en tous points à celle que Pérez avait réussie sur Leclerc en route vers sa victoire lors de la course sprint de samedi.
Après que Verstappen eut pris l’avance, dimanche, Pérez n’a eu besoin que de deux tours additionnels pour imiter le Néerlandais et s’emparer de la deuxième position devant Leclerc.
Il s’agissait là d’une puissante démonstration des réglages intouchables des Red Bull en course, après que Leclerc eut donné l’impression que les Ferrari reprenaient du tonus en récoltant la pole en prévision de la course principale et de la course sprint.
Pérez a ensuite profité de la présence de la voiture de sécurité après que Nyck de Vries (AlphaTauri) eut été victime d’une sortie de piste causée par un bris de sa suspension, au 11e tour, tout juste après le passage aux puits de Verstappen.
La sortie de la voiture de sécurité a fait en sorte que Pérez et Leclerc ont perdu moins de temps à la suite de leurs arrêts aux puits et sont passés devant Verstappen.
Le Néerlandais a repris l’avantage sur Leclerc au 14e tour, un tour après la relance, et par la suite, les deux Red Bull se sont détachés du reste du peloton.
Pérez a complété la course en une heure 32 minutes 42,436 secondes, un peu plus de deux secondes devant Verstappen.
Leclerc s’est classé troisième, à plus de 21 secondes du vainqueur.
Pour Leclerc, il s’agit d’un premier podium en 2023 après un début de saison laborieux, et il a déclaré que les Red Bull avaient été «dans une autre ligue» en termes de cadence de course.
Aidé par une manoeuvre spectaculaire à la relance de la course, l’Espagnol Fernando Alonso a mené sa Aston Martin jusqu’à la quatrième place.
«Nous avons eu un week-end difficile avec les problèmes du système de réduction de la traînée vendredi et samedi, mais malgré cela, nous avons réussi à finir à une seconde du podium au drapeau à damier. Avec cela en tête, je me dois d’être heureux de cette quatrième place et de notre performance, en général», a déclaré Alonso.
Son coéquipier québécois Lance Stroll s’est classé septième derrière Carlos Sainz fils (Ferrari) et Lewis Hamilton (Mercedes).
«Ç’a été pas mal difficile aujourd’hui. J’étais satisfait de mon départ et de la relance après la sortie de la voiture de sécurité. Toutefois, je ne me sentais pas très à l’aise sur la piste une fois que la course a recommencé et j’ai commis une petite erreur», a décrit Stroll, qui a effleuré le mur pendant le 16e tour.
«Une petite erreur de jugement peut mettre fin à votre journée ici et j’ai été chanceux de pouvoir continuer la course», a ajouté le Québécois.
Pérez est le seul pilote à avoir gagné sur le circuit urbain de Bakou plus d’une fois. Lors de ces cinq dernières courses sur cette piste, il compte quatre podiums.
À la blague, Perez a lancé qu’il comptait «deux victoires et demie» en carrière en Azerbaïdjan, en incluant la course sprint de samedi.
De son côté, Verstappen a reconnu dimanche que ça n’avait tout simplement pas été sa journée, et il était plus calme que samedi, lorsqu’il avait été impliqué dans une altercation avec George Russell (Mercedes) à la suite d’une collision lors du premier tour de la course sprint.
«’Checo’ (Pérez) et moi avons du plaisir», a déclaré Verstappen. «Vous devez reconnaître et aussi apprécier le fait que quelqu’un a fait de l’excellent travail.»
Pérez a ajouté qu’il existait un «très haut niveau de respect» entre les deux pilotes, qui bataillent pour le championnat des pilotes.
