Malgré sa défaite, Bouchard dit avoir vécu des moments spéciaux samedi

Michel Lamarche, La Presse Canadienne
Malgré sa défaite, Bouchard dit avoir vécu des moments spéciaux samedi

MONTRÉAL — À ne pas en douter, Eugenie Bouchard exerce encore un certain attrait auprès des Montréalais et des Québécois. On l’a constaté en voyant tous ces gens se présenter sur le site du stade IGA samedi, par les milliers de sièges du court central qui étaient occupés pendant son match et les nombreuses marques d’encouragement qu’elle a reçues. Mais il y avait un obstacle sur sa route: Danielle Collins.

Dans un duel en trois temps, Bouchard a connu quelques beaux moments mais jamais assez pour mériter son laissez-passer à la deuxième ronde des qualifications du simple féminin de l’Omnium de tennis Banque Nationale.

À son premier match au stade IGA depuis 2018, Bouchard s’est inclinée en trois manches de 1-6, 6-1, 1-6 face à Collins, une Américaine classée 49e au monde et finaliste aux Internationaux d’Australie en 2022.

Comme le score l’indique, le vent n’a jamais cessé de tourner lors de ce duel, et les trois manches ont été expéditives. La première a duré 29 minutes et les deux autres, 27 minutes chacune.

Après avoir semé l’espoir chez les spectateurs en égalant le duel à un set partout, Bouchard a perdu sa belle assurance en troisième manche contre une joueuse qui a levé son jeu d’un cran.

Avant de sauver l’honneur en gagnant aisément son service lors du sixième jeu de ce set, Bouchard n’a pu faire mieux que six points au fil des cinq précédents, qu’elle a tous perdus en à peine 17 minutes.

En conférence de presse, Bouchard a laissé sous-entendre qu’elle a été prise par surprise par le jeu de sa rivale et qu’il lui a fallu un peu de temps pour s’ajuster.

«Je ne m’attendais pas à ses balles très profondes. Elle frappe avec beaucoup de puissance. Ç’a m’a pris un peu de temps à me gérer dans le match. Mais au moins, je pouvais me battre, essayer de rester dans les points même quand elle frappait de bonnes balles, et essayer de prendre le contrôle des points aussi ce que j’ai fait beaucoup mieux dans le deuxième. Il y a eu de bons moments pour moi, c’est sûr, dans ce match», a analysé Bouchard.

Pour la Montréalaise de 29 ans, qui a déjà occupé le cinquième rang du classement mondial, en 2014, mais maintenant classée 223e, il s’agit d’un autre revers au stade IGA où elle affiche, en carrière, un dossier de trois gains et sept échecs.

Pourtant, elle est apparue souriante à sa conférence de presse et disait avoir vécu de beaux moments malgré la défaite.

«Comme ça fait longtemps, j’ai oublié un peu comment c’était de jouer devant les fans ici à Montréal. C’est très spécial, c’est quelque chose que je ne ressens pas dans n’importe quel tournoi dans le monde, sauf ici.

«Il y a eu un moment au deuxième set où on a joué quelques bons points de suite, et c’était fou. Je ne m’entendais pas mes pensées dans ma tête, ils criaient tellement fort. Il y a eu des moments spéciaux aujourd’hui.»

On ignore si c’est officiellement l’effet Bouchard, mais l’organisation montréalaise de l’Omnium Banque Nationale a annoncé un record d’affluence pour une première journée de qualifications à Montréal lors d’un tournoi de la WTA avec 25 991 personnes.

De plus, les billets pour la séance de samedi sur le court central ont tous été vendus.

«C’est un départ canon pour notre tournoi : nous n’avons jamais eu autant de gens sur le site du Stade IGA lors de la première journée des qualifications», a souligné Valérie Tétreault, directrice de l’Omnium Banque Nationale.

«L’assistance que nous avons eue aujourd’hui démontre à quel point Montréal est une ville de tennis. Nos chiffres en qualifications sont comparables avec l’assistance que d’autres tournois obtiennent pour leur matchs de tableau principal», a ajouté Tétreault.

Aucune Canadienne ne résiste

Avant que Bouchard ne se présente sur le court central, les Canadiennes avaient connu un début de journée difficile. Après son élimination, la situation ne s’est pas améliorée au point où aucune des six Canadiennes ne jouera demain.

Une première est tombée au combat lorsque Carol Zhao a baissé pavillon en deux manches identiques de 6-3 face à l’Espagnole Cristina Bucsa.

Un peu plus tard, dans un match âprement disputé sur le court central, Marina Stakusic, une Ontarienne de 18 ans classée 414e au monde et riche de seulement sept matchs en carrière au niveau de la WTA, a failli causer une surprise face à l’Américaine Alycia Parks, 48e joueuse mondiale.

Après avoir concédé la première manche, Parks, une longiligne athlète mesurant 1m85, s’est tirée d’embarras et l’a finalement emporté 4-6, 6-4, 7-5 en 2 h 43 minutes, malgré son impressionnant total de 17 doubles fautes.

Une troisième élimination canadienne a suivi, celle de Bianca Fernandez, la soeur cadette de Leylah, sur le court numéro 9.

La Montréalaise de 19 ans a perdu en deux manches de 6-1, 6-3, en 49 minutes seulement, contre l’Ukrainienne Lesia Tsurenko, 46e joueuse mondiale et première tête de série du tableau des qualifications.

Puis, en fin de journée, Katherine Sebov, la mieux classée des six Canadiennes inscrites au tableau des qualifications — au 144e rang — s’est inclinée en trois manches contre l’Américaine Peyton Stearns, tandis que Mia Kupres, une Albertaine de 19 ans a perdu, elle aussi en trois manches, contre la Kazakhe Yulia Putintseva.

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