MONTRÉAL — Même si Jason Maas a encore assuré que Cody Fajardo serait à son poste vendredi soir, le quart des Alouettes de Montréal n’a pas convaincu les scribes qui ont assisté à l’entraînement du club mercredi en ne prenant part qu’à la moitié de l’entraînement.
S’il avait repris les rênes de la première unité à l’attaque dans les 60 premières minutes de la séance aux abords du Stade olympique, Fajardo a plutôt été remplacé par Caleb Evans et Davis Alexander pour la dernière portion de cette séance, seul entraînement complet des Alouettes en cette semaine écourtée.
«Nous nous préparons à jouer avec Cody, mais les deux autres gars doivent être prêts également», a dit l’entraîneur-chef, qui a voulu se faire rassurant.
«Il y a des moments dans une saison où les joueurs ne sont pas en mesure de terminer un entraînement ou de participer à toutes les répétitions en raison de meurtrissures et de blessures mineures. C’est l’un de ces moments. Nous ne donnons pas beaucoup de répétitions à nos substituts: c’était une belle occasion de le faire, de les remercier en leur en donnant davantage.»
Le no 7 a été solidement plaqué dans la victoire de 27-14 des Alouettes aux dépens des Tiger-Cats de Hamilton, samedi. De retour au banc, il a reçu des traitements de la part d’une thérapeute du sport de l’équipe, qui s’est attardée à l’épaule ou l’omoplate gauche du quart.
Fajardo n’avait pas eu à rater de série à l’attaque dans cette rencontre, qu’il a conclue avec 19 réussites en 25 tentatives pour des gains de 318 verges, lançant une passe de touché contre deux interceptions.
Selon Maas, le vétéran âgé de 31 ans a bénéficié mardi d’une journée de traitements. L’entraîneur-chef a de nouveau assuré qu’il ne s’agissait que de permettre au pivot montréalais de revenir à 100%. Et de préparer la relève, au cas où Fajardo aurait besoin de répit. Ce qui ne sera pas le cas, a affirmé Maas
«On évalue toutes les possibilités. Si nous pensions qu’il irait mieux en lui donnant un match de repos, nous y songerions. Mais si un joueur veut jouer, comme c’est le cas pour Cody, et qu’il peut le faire, c’est ce que nous allons faire. Pour chaque situation, nous devons avoir des mesures d’urgence. Je ne veux pas dire que nos substituts sont des mesures d’urgence, mais ils doivent être prêts à jouer.»
Maas a donné la même explication dans le cas de William Stanback. Le demi à l’attaque, qui avait tout de même pris part à quelques jeux simulés la veille, s’est contenté de quelques étirements le long des lignes de côté, sans plus.
Et l’entraîneur a été très clair: il préfère que certains joueurs profitent de journée de traitements au lieu que de n’offrir des demi-mesures à l’entraînement.
«Certains joueurs ne sont pas prêts en début de semaine. Nous n’aimons pas qu’ils lèvent le pied à l’entraînement dans ce cas, nous les voulons à fond de train. S’ils ne peuvent pas le faire, qu’ils participent aux jeux simulés afin d’avoir une bonne préparation mentale, mais qu’ils rentrent au vestiaire ensuite. Nous allons tenir l’entraînement avec ceux qui peuvent aller à 100%. C’est ce que nous attendons de nos joueurs.
«Je comprends que pendant une saison — pendant une semaine écourtée et après avoir porté le ballon 19 fois pour 106 verges par-dessus le marché — qu’un joueur ne soit pas à 100%. Walter Fletcher et Jeshrun Antwi sont ici pour une raison et ils seront prêts.»
Fletcher, qui n’a joué qu’une rencontre cette saison, est Américain, comme Stanback. Antwi est Canadien. Maas assure que Fletcher n’est pas condamné à jouer que lorsque Stanback s’absente.
«Nous avons suffisamment de flexibilité avec nos joueurs canadiens pour envisager d’utiliser Stanback et Fletcher dans la même rencontre.»
Les Alouettes (4-3) tenteront de remporter un troisième match consécutif quand ils accueilleront les Roughriders de la Saskatchewan (4-4) au stade Percival-Molson, vendredi, pour ainsi consolider leur emprise sur la deuxième place dans l’Est.