Fernandez s’incline en deux manches face à Collins au stade IGA

Michel Lamarche, La Presse Canadienne
Fernandez s’incline en deux manches face à Collins au stade IGA

MONTRÉAL — Le parcours encourageant de la Lavalloise Leylah Fernandez à l’Omnium Banque Nationale a pris fin de manière abrupte jeudi lorsqu’elle s’est inclinée en deux manches de 6-2 6-3 contre l’Américaine Danielle Collins par une soirée fraîche et venteuse au stade IGA.

Au lendemain d’une prestation qui avait captivé les amateurs de tennis du Québec, Fernandez n’a jamais réussi à se mettre en marche lors de ce match qui a commencé peu après 22 h, à la suite de deux longues interruptions causées par le mauvais temps, qui ont totalisé plus de six heures.

«Je voulais être la joueuse qui était plus offensive, mais ça ne m’a pas aidé. Je pense que je voulais attaquer un peu trop à la place de juste jouer mon jeu. C’est une expérience pour moi, c’est un match perdu mais beaucoup de leçons que j’ai apprises», a analysé Fernandez lors de sa rencontre avec les médias, qui a commencé vers minuit.

De son côté, Collins avait dû passer par les qualifications pour faire sa place au tableau principal, mais jeudi, elle a ressemblé davantage à la joueuse qui a atteint la finale des Internationaux d’Australie en 2022.

Elle a rarement été en difficulté et lors des quelques occasions où elle s’est retrouvée dans une position un peu ingrate, elle a su tirer les marrons du feu avec des coups de qualité.

Ce fut notamment le cas lors du neuvième jeu du deuxième set lorsqu’elle s’est étirée pour rejoindre une balle près de la ligne de côté, à sa droite, avant de la retourner en parallèle hors de la portée de Fernandez, pour se procurer une balle de match.

Collins a a mis fin au duel après 81 minutes d’action, à l’aide d’un autre coup droit en parallèle intouchable.

«La semaine dernière après ma défaite à Washington, j’ai mentionné que j’avais seulement besoin de plus de matchs et de plus de temps sur le court. Et c’est certainement ce que j’ai eu lors des qualifications en devant jouer deux matchs difficiles de trois manches», a fait remarquer Collins, qui affrontera, vendredi, la numéro un mondiale Iga Swiatek en quarts de finale.

Écarts au service

Mercredi soir face à Beatriz Haddad Maia, Fernandez avait mal amorcé son match, subissant un bris de service d’entrée de jeu. Mais rapidement, elle avait réussi à s’imposer pour prendre le contrôle des échanges et dicter sa cadence.

Jeudi, l’histoire a été toute autre lors du premier set. D’un côté, Collins a été tout simplement intouchable à son service, ne concédant que quatre points en quatre jeux et aucune chance de bris.

De l’autre, Fernandez a été en difficulté lors de trois de ses quatre jeux au service au point de concéder neuf chances de bris à l’Américaine. Collins en a converti deux, lors des quatrième et huitième jeux et elle a remporté le premier set en 43 minutes.

Lors de cette manche initiale, Fernandez a également paru incommodée par le vent au point où en maintes occasions, on l’a vu rattraper sa balle avec sa main droite.

Interrogée à ce sujet, Fernandez n’a pas voulu utiliser la météo comme excuse.

«Les conditions n’étaient pas idéales mais mon adversaire aussi devait jouer dans ces conditions-là. Alors ce n’est pas vraiment une excuse pour moi.»

«Je travaille beaucoup avec mon entraîneur et je suis contente de dire que ça s’améliore chaque jour», a-t-elle ajouté, au sujet de son service.

«Le service est l’une de mes priorités à améliorer. Cette semaine, je suis contente parce que j’ai pu gagner beaucoup plus de jeux au service et frapper quelques as. C’est ça le positif.»

Fernandez a d’ailleurs beaucoup mieux paru au service en deuxième manche, mais Collins n’a jamais baissé la cadence, au point, une fois de plus, de ne donner aucune chance de bris à la Québécoise.

Une double faute de Fernandez a permis à Collins de réussir le seul bris du deuxième set, lors du huitième jeu ce qui lui donnait une avance de 5-3.

De la façon dont Collins a servi, il s’agissait d’une avance insurmontable.

Ce dénouement n’empêchera pas Fernandez de garder de beaux souvenirs de ces derniers jours à Montréal.

«Je pense que ce que je vais retenir cette semaine, ce sont les frissons que j’ai sentis chaque fois que je suis entrée sur le terrain et quand le public crie mon nom, et m’applaudit. C’est ma partie préférée parce que je sais qu’ils sont là pas seulement pour me voir jouer mais parce qu’ils s’amusent et aiment mon jeu», a-t-elle d’abord mentionné.

«Aussi, les entraînements avec mon père, ma soeur. J’ai pu passer quelques heures avec ma famille que ça fait longtemps que je n’ai pas vue. Ce sont des moments précieux pour moi.»

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