MONTRÉAL — Iga Swiatek continue de savourer sa première visite au stade IGA.
Vendredi, la Polonaise de 22 ans et numéro un mondiale a mérité son billet pour les demi-finales de l’Omnium Banque Nationale grâce à une victoire en trois manches de 6-3, 4-6, 6-2 contre l’Américaine Danielle Collins.
Les deux joueuses, qui s’affrontaient pour la quatrième fois en carrière, ont livré une belle bataille, qui n’a ressemblé en rien à leur dernier duel, gagné par Swiatek 6-0, 6-1 en 54 minutes lors des huitièmes de finale du tournoi de Doha, en février.
Ni à celui que Collins avait remporté 6-4, 6-1 en demi-finale des Internationaux d’Australie, en 78 minutes, en janvier 2022.
Leur confrontation, vendredi, a duré deux heures 21 minutes, mais Swiatek a fini par étaler sa supériorité lors du troisième set avec des bris lors des troisième et septième jeux.
«Je me souviens de beaucoup de choses au sujet du match à Doha parce qu’il y avait beaucoup de vent. J’avais l’impression qu’elle ne réagissait pas aussi bien que moi face au vent, et aujourd’hui, ce n’était pas le cas», a précisé Swiatek.
«Donc, je savais ce que j’avais à faire, et jouer avec intensité est probablement la chose la plus importante, a-t-elle ajouté. Aujourd’hui, je suis heureuse d’avoir pu relever mon niveau (de jeu) au troisième set et jouer avec puissance et rapidité.»
Face à un recul de 2-5 et confronté au service de Swiatek, Collins a sauvé deux balles de match. Toutefois, Swiatek n’a pas raté sa troisième opportunité, plaçant un puissant coup droit en parallèle imparable le long de la ligne de côté.
«C’est toujours difficile lorsque vous jouez contre la numéro un au monde. Elle est très précise avec ses coups. Elle récupère beaucoup de balles», a énuméré Collins au sujet de son adversaire.
«Il y a eu quelques points ici et là dans ces sets que j’ai perdus qui en ont décidé l’issue», a ajouté Collins.
En demi-finale, samedi après-midi, Swiatek affrontera l’Américaine Jessica Pegula, qui avait défait sa bonne amie Coco Gauff 6-2, 5-7, 7-5 quelques heures auparavant.
Ce sera la huitième confrontation entre Swiatek et Pegula et la Polonaise en a gagné cinq, dont la plus récente, 6-3, 6-0 en finale du tournoi de Doha, le 18 février.
Interrogée en prévision de cet affrontement, Swiatek a évité de trop en dire.
«Nous nous sommes affrontées plusieurs fois. Elle est très régulière et elle s’est avérée l’une des meilleures joueuses lors des deux dernières années, mais je ne vous dirai pas ma stratégie», a-t-elle répondu en souriant.
«Je vais me limiter à dire que je vais donner le meilleur de moi-même, et j’espère que ce sera un bon match.»
Un lent départ
Le match entre Gauff et Pegula a tourné lors du 11e jeu de la manche décisive. Gauff, un peu malchanceuse, a vu son deuxième service frapper le dessus du filet et aboutir à l’extérieur du rectangle de service pour un bris crucial qui donnait à Pegula une avance de 6-5.
Quatre points plus tard, Pegula scellait l’issue de l’affrontement à l’aide d’une puissante première balle que Gauff a expédiée au-delà de la ligne de fond.
«J’ai commencé un peu lentement, mais j’ai été capable de faire tourner le vent un peu au deuxième set. En troisième manche, je pense que j’aurais pu servir un peu mieux, être plus combative et faire moins de fautes directes», a mentionné Gauff, qui avait déclassé Marketa Vondrousova jeudi soir.
Il s’agissait de la troisième confrontation entre les deux Américaines.
En juin dernier, à Eastbourne, Gauff avait mérité une victoire de 6-3, 6-3. En février 2022, à Dubai, Pegula l’avait emporté 6-4, 6-4.
En principe, Gauff et Pegula avaient une autre mission à remplir plus tard vendredi, celle-là en tandem. Une mission qui leur aurait permis de réaliser un doublé inédit dans leur carrière.
Mais ce scénario a changé lorsque Gauff et Pegula, premières têtes de série du tableau du double féminin, ont annoncé leur retrait du match qu’elles devaient jouer face aux Japonaises Shuko Aoyama et Ena Shibahara.
La décision a été confirmée vers 18h30.
Gauff a précisé que la décision était celle de Pegula, compte tenu du fait qu’elle poursuit sa route en simple. Une décision que Gauff a dit comprendre.
Si le match en double avait eu lieu comme prévu, c’eût été la première fois que Gauff et Pegula auraient joué l’une contre l’autre avant de s’associer pour un duel en double lors de la même journée.
Lorsque mise au courant, Pegula n’a pas caché un certain étonnement.
«Je pensais que nous avions joué ensemble à Eastbourne. (…) Intéressant! Je ne savais pas que c’était la première (fois)», a-t-elle d’abord mentionné.
«Peut-être sommes-nous plus souvent dans la même section des tableaux. C’est toujours une possibilité. Ç’a été un long match et la gagnante allait devoir jouer en premier demain (en demi-finale). Ç’a rendu la décision plus difficile», a expliqué Pegula.
