Montréal met fin à sa disette, mais s’incline 4-2 aux mains d’Ottawa

Simon Servant, La Presse Canadienne
Montréal met fin à sa disette, mais s’incline 4-2 aux mains d’Ottawa

LAVAL, Qc — La perte d’une joueuse de la trempe de Marie-Philip Poulin ferait mal à n’importe quelle équipe. Montréal en a quelque peu ressenti les effets, dimanche soir.

Privée d’une des meilleures joueuses au monde, l’attaque montréalaise a mis du temps à se mettre en marche et Ottawa a triomphé 4-2, à la Place Bell.

Ce n’est toutefois pas par manque d’effort.

La troupe de Kori Cheverie n’a pas été parfaite, mais elle s’est donné plusieurs occasions de marquer pendant le match. La gardienne Emerance Maschmeyer s’est occupée de multiplier les arrêts clés et la finition d’une joueuse comme Poulin a ultimement manqué.

Blanchie à Toronto, vendredi soir, l’équipe de Montréal (10-4-3) a finalement vu sa disette sans but prendre fin après 127 minutes et 47 secondes, mais elle n’a pas été en mesure d’effacer deux retards de deux buts.

Alors que l’ardeur au travail est au rendez-vous, il semble qu’il ne s’agisse maintenant que d’une chose très populaire dans le monde du hockey: les petits détails.

«C’est d’aller au filet, mais d’avoir une intention. D’avoir la lame de bâton prête, d’être physique devant le filet et de voiler la gardienne, a observé l’attaquante Sarah Dufort. Toutes les gardiennes sont bonnes dans cette ligue et il faut se démarquer.»

Poulin a semblé se blesser à une jambe à la suite d’un contact avec l’attaquante de Toronto Sarah Nurse, vendredi. Il est officiellement question d’une blessure au bas du corps et Cheverie a mentionné que l’état de santé de sa joueuse vedette sera réévalué quotidiennement.

En l’absence de Poulin, c’est Kristin O’Neill qui a piloté le premier trio en compagnie de Laura Stacey et Tereza Vanisova. Les trois joueuses ont eu quelques belles percées offensives, mais elles devront probablement prendre les bouchées doubles si leur capitaine devait rater plusieurs parties.

«Marie-Philip est une très bonne joueuse et elle nous manque, a reconnu Stacey. Vous savez tous l’impact qu’elle peut avoir dans un match et nous le savons aussi. Nous avons fait de notre mieux pour combler ce vide et pour travailler ensemble, mais nous sommes arrivées à court aujourd’hui. Nous allons retourner au boulot et nous tenterons de trouver des solutions pour le prochain match.»

Cheverie n’était pas tout à fait satisfaite de la performance de ses joueuses, dimanche, mais elle comprenait que les circonstances n’étaient peut-être pas faciles. Au-delà de la blessure à Poulin, l’attaquante Claire Dalton manquait aussi à l’appel et il s’agissait d’un troisième match en cinq jours pour Montréal.

L’entraîneuse pense malgré tout que sa formation pourra redresser la barre, après avoir perdu deux matchs de suite pour une première fois cette saison.

«La force de notre équipe réside dans notre profondeur. Le personnel d’entraîneurs et moi n’avons pas aimé nos unités spéciales ce soir, mais c’était une semaine chargée. Nous avons subi des blessures importantes aussi. Ce n’est pas facile, mais il n’y a aucune excuse. Notre groupe est resté dans le match et nous avons montré de la résilience», a souligné Cheverie.

Stacey a mis fin à la longue disette montréalaise, en troisième période, et Mélodie Daoust a ajouté un but. Ann-Renée Desbiens a cédé trois fois en 32 lancers.

Devant une foule de plus de 10 000 spectateurs, Montréal a subi une première défaite en temps réglementaire à domicile cette saison et un premier revers contre Ottawa (5-6-5), après avoir gagné les trois duels précédents.

Brianne Jenner, Daryl Watts, Aneta Tejralova et Gabbie Hughes ont touché la cible pour Ottawa. Katerina Mrazova a participé à trois buts des siennes tandis que Maschmeyer a réalisé 34 arrêts.

Avant la rencontre, Chantal Machabée, la vice-présidente des communications hockey du Canadien de Montréal, Annie Larouche, la présidente de l’Alliance de Montréal, Claudine Douville, descriptrice à RDS, et Valérie Tétreault, la directrice de l’Omnium Banque Nationale, ont été honorées et elles ont déposé la mise en jeu protocolaire.

La formation montréalaise reprendra l’action dimanche prochain, lorsqu’elle se mesurera à Toronto au PPG Paints Arena, le domicile des Penguins de Pittsburgh.

En panne sèche

Les deux équipes ont déployé des attaques par vagues en première période, mais ce sont les visiteuses qui ont été plus insistantes. Leur travail a été récompensé lors d’un avantage numérique, avec 37 secondes à jouer.

Jenner a d’abord servi une belle passe transversale à Watts, mais elle a été frustrée par Desbiens. Quelques secondes plus tard, Mrazova a effectué le même jeu vers Jenner, qui a trouvé une brèche pour faire bouger les cordages.

Les Montréalaises ont une fois de plus péché par l’indiscipline au deuxième engagement, mais elles ont réussi à écouler un désavantage numérique de deux femmes pendant 44 secondes pour tenir leurs adversaires à portée de main.

On aurait pu croire que le vent changerait de côté à ce moment, mais Ottawa avait d’autres idées en tête. Lors d’une contre-attaque rapide, Mrazova a laissé le disque derrière elle pour Watts, qui a décoché un tir des poignets précis pour tromper la vigilance de Desbiens.

Les joueuses de Cheverie ont répliqué en accentuant la pression et elles ont envoyé beaucoup de rondelles vers le filet de Maschmeyer, sans toutefois s’inscrire au tableau indicateur.

La longue traversée du désert s’est finalement terminée à mi-chemin du dernier tiers, lors d’un avantage numérique. Placée à la pointe, Stacey a décoché un tir sur réception qui s’est faufilé derrière la gardienne d’Ottawa.

Les célébrations n’ont toutefois duré qu’environ deux minutes, quand Tejralova a également profité d’une supériorité numérique pour déjouer Desbiens. Daoust a redonné espoir à Montréal avec un peu moins de trois minutes à écouler, mais Hughes a planté le dernier clou dans un filet désert.

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