Treize nouveaux chefs d’accusation ont été ajoutés lundi à celui de trafic de cocaïne auquel faisait déjà face Miguel Guénette-Grégoire, un policier suspendu de la Sûreté du Québec.
Il a été arrêté le 19 mars dernier, à Saint-Jean-sur-Richelieu. Il était jusqu’alors en fonction au poste de la MRC des Maskoutains. Gardé détenu, il a comparu de nouveau lundi au palais de justice de Saint-Jean alors que de nouvelles accusations ont été portées contre lui.
Après l’analyse des résultats de l’enquête interne menée par la Sûreté du Québec, Me Clémence Giroux, procureure de la poursuite, a autorisé le dépôt de deux chefs d’accusation additionnelle de possession de cocaïne et de méthamphétamines en vue d’en faire le trafic. Les infractions reprochées auraient été commises à Saint-Hyacinthe, la journée de l’arrestation.
L’homme de 29 ans est accusé aussi de possession en vue d’en faire le trafic, de trafic et de production de stéroïdes anabolisants. Il lui est reproché aussi d’avoir eu en sa possession du matériel pour la production de stéroïdes. Ces infractions auraient été perpétrées à Saint-Hyacinthe, entre le 1er janvier et le 19 mars 2024, date de son arrestation.
À cette liste s’ajoute l’accusation d’avoir, directement ou indirectement, frauduleusement obtenu les services d’ordinateur, à Saint-Hyacinthe, entre le 17 septembre 2023 et le 11 octobre 2023, ainsi qu’à Mont-Tremblant entre le 8 janvier et le 9 février 2024.
Abus de confiance
De plus, le policier doit répondre à l’accusation d’avoir, le 9 février dernier à Saint-Bruno-de-Montarville, tenté d’entraver le cours de la justice en paratageant de l’information sur une enquête en cours. Étant fonctionnaire, il aurait commis un abus de confiance relativement aux fonctions de sa charge en rapport avec de l’information obtenue entre le 17 septembre 2023 jusqu’à son arrestation. Enfin, trois accusations d’avoir conduit dangereusement pour le public, les 14, 16 et 18 mars 2024, ont été portées contre lui. C’est dans le cadre de l’enquête que des observations de la conduite de l’accusé ont été faites à Saint-Hyacinthe et ailleurs, a précisé Me Giroux.
Avec la preuve qu’elle a en sa possession, la procureure n’entend pas déposer d’autres accusations. Lundi, elle s’opposait toujours à la remise en liberté du prévenu. L’accusé doit être amené mercredi au palais de justice de Saint-Jean pour son enquête sur remise en liberté devant le juge Stéphane Godri. Me Patrick Lafrance représente l’accusé.