TORONTO — Le gouvernement de Doug Ford en Ontario appuiera un projet de loi de l’opposition néo-démocrate visant à reconnaître que la violence conjugale constitue une épidémie.
Mais le leader du gouvernement en Chambre, Paul Calandra, a déclaré que son parti demanderait aussi au Comité permanent de la justice de l’Assemblée législative d’examiner en profondeur la violence conjugale et de formuler des recommandations.
Les néo-démocrates ont déposé le 7 mars un projet de loi d’initiative parlementaire qui stipule simplement que «le gouvernement de l’Ontario reconnaît que la violence entre partenaires intimes est une épidémie en Ontario».
M. Calandra affirme qu’il faut faire davantage sur cette question pour aider les victimes, qui sont de manière disproportionnée des femmes.
En juin dernier, le gouvernement avait rejeté la suggestion d’une enquête du coroner sur le meurtre de trois femmes par le même homme, leur ancien conjoint, qui recommandait de déclarer officiellement la violence conjugale comme une épidémie en Ontario.
Le jury de l’enquête du coroner sur les décès de Nathalie Warmerdam, Carol Culleton et Anastasia Kuzyk dans le comté de Renfrew, en 2015, a formulé il y a un an jour pour jour mercredi cette recommandation, parmi 85 autres visant à prévenir des tragédies similaires.
Le gouvernement de l’Ontario avait déclaré à l’époque qu’il ne déclarerait pas la violence conjugale une «épidémie» parce qu’il ne s’agissait pas d’une maladie infectieuse ou transmissible.
