HALIFAX — Plus d’une douzaine de tentes ont été installées pour établir un campement propalestinien à l’Université Dalhousie, à Halifax, et les organisateurs affirment qu’ils prévoient rester jusqu’à ce que leurs écoles se défasse de ses liens avec Israël.
Une vingtaine de personnes se trouvaient dans la cour du campus Studley, où l’on pouvait entendre de la musique et apercevoir des pancartes avec des slogans tels que «divulguer, désinvestir, réinvestir» et «libérez la Palestine».
Le campement est organisé par Students for the Liberation of Palestine, qui se décrit comme une coalition d’étudiants de Dalhousie, de l’Université Saint Mary’s, de l’Université de King’s College et du Nova Scotia College of Art and Design.
Le groupe affirme sur les réseaux sociaux qu’il appelle toutes les universités d’Halifax à divulguer les investissements qu’elles ont réalisés dans des entreprises liées à Israël et à s’en désinvestir.
Des campements propalestiniens ont été installés dans un certain nombre d’universités aux États-Unis et au Canada au cours des dernières semaines, entraînant dans certains cas des arrestations.
La présidente de l’Université Dalhousie, Kim Brooks, et le vice-recteur aux affaires étudiantes, Rick Ezekiel, ont envoyé lundi un communiqué à la communauté universitaire rapportant l’installation «d’une manifestation pacifique et d’un campement» sur le campus.
«Nous savons que de nombreux membres de notre communauté partagent les mêmes frustrations et préoccupations que celles exprimées dans les camps universitaires à travers le pays et dans le monde», indique le communiqué, ajoutant que l’administration universitaire est en contact avec les organisateurs et s’engage à poursuivre «un dialogue et un débat respectueux et non-violents.»
Une femme qui a refusé de donner son nom mais qui a affirmé qu’elle s’exprimait au nom des manifestants a déclaré que le groupe était composé «d’étudiants unis contre le colonialisme, l’impérialisme occidental et l’occupation illégale de la Palestine».
Elle a indiqué lundi, lors d’une entrevue sur les lieux, qu’ils prévoyaient rester sur le campus de Dalhousie jusqu’à ce que les quatre établissements «se désengagent de tous leurs investissements financiers en Israël».
Elle a donné ses initiales, M.G., mais a déclaré qu’elle taisait son nom parce qu’elle craignait que son implication dans le campement puisse affecter sa capacité à obtenir son diplôme la semaine prochaine.
