Six personnes tuées dans un «coup d’État déjoué» au Congo, selon l’armée

Christina Malkia, The Associated Press
Six personnes tuées dans un «coup d’État déjoué» au Congo, selon l’armée

Six personnes ont été tuées et des dizaines d’autres arrêtées à la suite d’attaques contre la résidence d’un proche allié du président Félix Tshisekedi et contre le palais présidentiel, dans ce que l’armée du pays a qualifié de tentative de coup d’État déjouée.

En décembre, M. Tshisekedi a été réélu président alors que l’opposition réclamait un nouveau vote en raison de ce qu’elle qualifiait de manque de transparence.

Les six personnes tuées incluent trois assaillants et leur chef, l’opposant auto-exilé Christian Malanga, a déclaré dimanche soir aux journalistes le porte-parole de l’armée congolaise, le général Sylvain Ekenge, ajoutant qu’une cinquantaine de personnes avaient été arrêtées.

Des hommes armés en uniforme militaire se sont affrontés dimanche avec les gardes de Vital Kamerhe, un législateur fédéral proche du président congolais. Le porte-parole de M. Kamerhe a affirmé sur la plateforme X que les gardes avaient pu les arrêter, et confirmait que le législateur et sa famille étaient en sécurité.

Deux gardes ont également été tués, a indiqué M. Ekenge.

Dans un premier temps, les médias locaux ont identifié les hommes armés comme des soldats congolais, mais ont ensuite rapporté qu’ils étaient liés à Christian Malanga, qui a publié dimanche sur Facebook une vidéo menaçant le président Tshisekedi depuis l’intérieur du palais présidentiel.

Le porte-parole de l’armée a déclaré que M. Malanga avait été tué plus tard lors d’un échange de tirs avec la garde présidentielle.

Le général Ekenge a affirmé à la télévision d’État que la tentative de coup d’État avait été «étouffée dans l’œuf par les forces de défense et de sécurité congolaises [et] que la situation était sous contrôle».

Parmi les auteurs se trouvaient trois Américains, dont le fils de M. Malanga, a-t-il ajouté plus tard.

Cette attaque intervient à un moment difficile pour le parti au pouvoir de Felix Tshisekedi, en proie à une crise liée aux élections à la direction du Parlement, qui devaient avoir lieu samedi, mais ont été reportées.

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