La Norvège, l’Irlande et l’Espagne reconnaîtraient un État palestinien

Joseph Wilson, Melanie Lidman et Joseph Krauss, The Associated Press
La Norvège, l’Irlande et l’Espagne reconnaîtraient un État palestinien

La Norvège, l’Irlande et l’Espagne ont annoncé mercredi qu’elles reconnaîtraient un État palestinien.

Il s’agit d’une décision historique, mais largement symbolique, qui approfondit encore l’isolement d’Israël, plus de sept mois après le début de sa guerre acharnée contre le Hamas dans la bande de Gaza. Israël a dénoncé ces décisions et rappelé ses ambassadeurs dans ces trois pays.

Les responsables palestiniens ont accueilli ces annonces comme une affirmation de leur quête depuis des décennies d’un État à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza – des territoires conquis par Israël lors de la guerre des Six Jours en 1967 et que l’État hébreu contrôle toujours.

Alors que quelque 140 pays – plus des deux tiers des Nations unies – reconnaissent un État palestinien, la cascade d’annonces de mercredi pourrait créer un élan à un moment où même les alliés proches d’Israël multiplient les critiques sur sa conduite à Gaza.

Le moment choisi pour cette décision a été une surprise, mais des discussions sont en cours depuis des semaines dans certains pays de l’Union européenne sur une éventuelle reconnaissance d’un État palestinien.

Les partisans ont fait valoir que la guerre actuelle a montré la nécessité d’un nouvel élan vers une solution à deux États, 15 ans après l’échec des négociations entre Israël et les Palestiniens. Le gouvernement du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou s’oppose à la création d’un État palestinien.

Il s’agit du deuxième coup porté à la réputation internationale d’Israël cette semaine, après que le procureur en chef de la Cour pénale internationale (CPI) a déclaré qu’il demanderait des mandats d’arrêt contre M. Nétanyahou et son ministre de la Défense. La Cour internationale de justice, organe judiciaire principal des Nations unies, examine elle aussi les allégations de génocide qu’Israël a vigoureusement niées.

En plus de rappeler les ambassadeurs dans les trois pays, Israël a convoqué leurs envoyés, accusant les Européens de récompenser le groupe militant Hamas pour son attaque du 7 octobre qui a déclenché la guerre. Le ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, a déclaré que les ambassadeurs européens visionneraient des séquences vidéo macabres de l’attaque d’octobre.

Lors de cette attaque, des militants dirigés par le Hamas ont traversé la frontière, tuant 1200 personnes et prenant quelque 250 otages. Le procureur de la CPI demande également des mandats d’arrêt contre trois dirigeants du Hamas.

L’offensive israélienne qui a suivi a tué plus de 35 000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza, et provoqué une crise humanitaire et une quasi-famine. Le procureur de la CPI a accusé les dirigeants israéliens d’utiliser la famine comme une arme.

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