Plusieurs vétérans des Alouettes ne joueront pas contre Ottawa vendredi

Frédéric Daigle, La Presse Canadienne
Plusieurs vétérans des Alouettes ne joueront pas contre Ottawa vendredi

SAINT-JÉRÔME — C’est sans plusieurs vétérans que les Alouettes de Montréal disputeront leur dernier match préparatoire, vendredi, contre le Rouge et Noir d’Ottawa. En fait, plusieurs des réguliers du club ne feront tout simplement pas le voyage.

Cependant, on en sait plus la formation partante des Alouettes, le 6 juin prochain à Winnipeg, en regardant la liste des joueurs qui ne seront pas en uniforme, qu’en observant la charte des positions envoyée par l’équipe jeudi.

Cody Fajardo, Tyson Philpot, Kaion Julien-Grant, Tyler Snead, Cole Spieker et Tevin Jones, en attaque, ainsi que Shawn Lemon, Darnell Sankey, Reggie Stubblefield, Tyrell Richards et Mustafah Johnson, en défense, font partie d’une liste de 31 joueurs laissés de côté par l’entraîneur-chef Jason Maas pour cet ultime duel préparatoire.

Quelques-uns d’entre eux se demandaient d’ailleurs où se réunir pour regarder cette rencontre en quittant le Complexe sportif Claude-Beaulieu de Saint-Jérôme pour la dernière fois en 2024.

Caleb Evans sera le quart partant pour ce match prévu à 19h30. Pour l’instant, James Morgan devrait être son substitut: Maas a indiqué que Davis Alexander n’était pas à 100 % et qu’une décision finale sera prise dans son cas avant la rencontre.

«À moins qu’il ne se sente mieux que ce qu’il nous a dit (jeudi), il ne jouera pas», a indiqué Maas.

Les journalistes qui ont assisté à l’entraînement de mercredi ont indiqué qu’Alexander avait le mollet et la cuisse gauches enrubannés. Maas n’a pas précisé la nature de la blessure dont souffrirait Alexander, qui avait pourtant indiqué à La Presse Canadienne quelques instants plus tôt qu’il serait de la partie à Ottawa.

«Il n’est pas blessé. Il ne se sent juste pas à la hauteur présentement, a ajouté Maas, sans vraiment rien expliquer. C’est un match préparatoire et tant qu’il ne nous dira pas qu’il se sent mieux, il ne jouera pas.»

Maas a pris soin de préciser que cela ne signifiait pas pour autant qu’Evans était de facto le quart no 2 des Alouettes pour lancer la saison.

«Pas du tout. Nous allons faire notre choix après la rencontre», a dit le pilote des Oiseaux.

Maas a cependant été plus loquace quand il a été question de ce qu’il voulait voir de la part d’Evans face au Rouge et Noir.

«De bonnes prises de décisions, de la précision et de l’endurance, vraiment les trois qualités qu’on veut voir chez tous nos quarts. Mais aussi, de la croissance. Chaque fois qu’il est utilisé, il joue un peu mieux. Il a connu tout un camp. Il a grandi dans notre attaque et c’est bon de voir ça», a-t-il évoqué.

«Il est un bien meilleur passeur. Il a apporté des changements mécaniques avant la saison dernière et on voyait qu’il n’était pas complètement à l’aise avec sa nouvelle motion. D’avoir offert le genre de performances qu’il a offertes dans ces circonstances, c’est remarquable. Cette année, il est vraiment plus à l’aise, et ça se sent dans son jeu aérien», a ajouté Maas.

Certains joueurs profiteront évidemment d’une dernière chance de se faire valoir. Ce sera notamment le cas du receveur Charleston Rambo, qui a connu un bon camp, et du choix de premier tour des Alouettes au dernier repêchage, Geoffrey Cantin-Arku, listé comme secondeur central partant pour cette rencontre.

Les Alouettes devront annoncer leur formation samedi et commenceront officiellement leur saison 2024 dimanche, avec un premier entraînement en vue de leur premier match contre les Blue Bombers.

Le premier match local des Alouettes aura lieu le 20 juin, contre le Rouge et Noir.

De retour au stade Hébert

L’organisation montréalaise a décidé de quitter le terrain d’entraînement adjacent au Stade olympique cette saison pour retourner au stade Hébert de Saint-Léonard, où l’équipe avait déjà tenu ses entraînements dans le passé.

L’an dernier, les Alouettes ont partagé leur temps entre le terrain d’entraînement situé entre les stades olympique et Saputo, les esplanades extérieures bétonnées du Stade olympique, ainsi que le stade Percival-Molson.

«Cet arrangement ne fonctionnait plus pour nous, a laissé tomber Maas. Au bout du compte, ce qu’on veut, c’est de la constance et en déménageant au stade Hébert, c’est ce que nous obtiendrons. On a tout planifié pour faire en sorte qu’on ait amplement de temps tout au long de la saison.

«C’est ce qu’on voulait: un seul endroit pour toute la saison. C’est pourquoi nous avons décidé de ne pas déménager à McGill à mi-chemin de la saison. On ne voulait pas se claquer le déplacement tous les jours. Cette année, au stade Hébert, on sait déjà qu’on y sera tous les jours. Ça mènera à de meilleurs entraînements, une plus grande routine et de meilleurs résultats. Nous en sommes ravis», a-t-il conclu.

Le vétéran Kristian Matte, qui revivra ainsi les déplacements en autobus scolaires vers le site d’entraînement du club, croit qu’il s’agit de la meilleure décision dans les circonstances.

«Je sais que ‘Coach’ Maas et toute l’organisation vont s’assurer que toutes les règles (sur le nombre d’heures dédiées à l’équipe de façon quotidienne) seront respectées, a expliqué le vétéran garde, qui est également le représentant syndical des Alouettes. Nous n’avons aucune inquiétude, et du côté des joueurs, on prend ça comme ça vient.»

Si le stade Hébert propose de belles conditions, cet énième changement de terrain d’entraînement au fil des ans démontre toutes les difficultés que doivent surmonter les Alouettes, qui n’ont ni domicile permanent ni complexe d’entraînement, afin d’offrir des conditions optimales à leurs joueurs.

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