OTTAWA — Le gouvernement canadien reste silencieux après qu’un tribunal de New York a reconnu coupable l’ancien président américain Donald Trump des 34 chefs d’accusation dans son procès criminel pour paiements dissimulés.
M. Trump devrait représenter les républicains à la prochaine élection présidentielle en novembre.
Le cabinet du premier ministre ne commente pas pour l’instant le verdict, tandis que la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, affirme seulement que le Canada travaillera avec celui qui dirigera les États-Unis après les élections de cet automne.
«Les États-Unis ne sont pas seulement notre voisin, mais aussi notre ami et allié le plus proche, a écrit le bureau de Mme Joly dans un communiqué envoyé vendredi. Notre gouvernement a travaillé avec succès avec les administrations républicaine et démocrate, et cela va continuer.»
Dans le passé, les libéraux ont fréquemment comparé les conservateurs canadiens aux républicains de M. Trump et ont accusé le chef Pierre Poilievre de pratiquer une politique et des tactiques «à l’américaine», le qualifiant «de Trump du Nord».
Les conservateurs affirment que les libéraux utilisent de telles accusations pour tenter de détourner l’attention des difficultés économiques auxquelles les Canadiens sont confrontés.
Selon Eddie Sheppard, vice-président de la firme de sondage Abacus Data, les libéraux ont peu à gagner politiquement de parler du verdict de Donald Trump, encore moins s’il redevient président.
Il a indiqué que les sondages suggèrent que les Canadiens estiment que les conservateurs géreraient mieux les relations canadiennes sous une administration Trump, ajoutant que M. Poilievre est en tête dans les intentions de vote.
