Christian Poupart quitte sereinement Patrimoine Acadie

Par mclessard
Christian Poupart quitte sereinement Patrimoine Acadie
Marie-Pierre Delage prend la relève de Christian Poupart à titre de coordonnatrice par intérim du site patrimonial de l'Acadie. Les Fêtes patrimoniales de l'Acadie se dérouleront les 20 et 21 juillet à partir de cette année. (Photo : (Photo Le Canada Français - Jessyca Viens Gaboriau))

Impliqué dans la restauration du presbytère et de l’église de Sainte- Marguerite-de-Blairfindie depuis 2003, Christian Poupart a officiellement laissé, le 1er mai, ses fonctions de coordonnateur du site patrimonial de L’Acadie. En attendant que le processus d’embauche soit lancé pour trouver un nouveau coordonnateur à temps plein, il cède sa place pour l’été à Marie-Pierre Delage, une passionnée d’histoire qui habite une maison patrimoniale du secteur depuis 2019.

Christian Poupart a pris la décision de prendre sa retraite il y a environ un an. Aujourd’hui, il est encore en paix avec son choix. « Il faut savoir passer le flambeau », résume simplement celui qui est extrêmement fier d’avoir grandement contribué à la survie du presbytère et de l’église. 

« Les meubles, les accessoires et même la peinture sur les murs sont authentiques. Nous avons fait un gros travail d’archives pour que le bâtiment soit exactement comme il était à la fin du 19e siècle. Notre but est de faire vivre l’époque aux visiteurs et faire tout en œuvre pour qu’ils puissent toucher en sécurité aux antiquités plutôt que de les observer derrière une vitrine », déclare-t-il.

L’homme qui réside dans le secteur L’Acadie depuis 1980 précise qu’il participera à titre de visiteur aux activités patrimoniales qui seront organisées dans les prochains mois. « J’ai encore un pied dans la place, même si je me détache peu à peu. Je ne veux pas m’imposer, mais je resterai disponible pour des questions au besoin », dit-il avec le sentiment du devoir accompli. 

Marie-Pierre Delage

Christian Poupart a immédiatement songé à Marie-Pierre Delage quand est venu le temps de nommer un coordonnateur par intérim. 

« Marie-Pierre est le genre de personne qu’on aurait recherché si elle n’était pas déjà membre du conseil d’administration depuis deux ans. Elle a un grand intérêt pour le patrimoine d’ici. Elle habite sur le site, dans la Maison du bedeau (Maison du sacristain). Elle est spécialiste en costumes historiques. C’est exceptionnel d’avoir parmi nous quelqu’un qui a autant à cœur la pérennité de notre patrimoine », explique Christian Poupart.

Pour Marie-Pierre Delage, il allait de soi qu’elle voulait habiter sur un site patrimonial. Elle a fait de longues et ardues recherches avec son conjoint avant de finalement trouver, en 2019, la perle rare. Celle qui est de plus en plus impressionnée au fur à mesure qu’elle découvre des éléments sur l’histoire du secteur prend très au sérieux sa nomination. 

« Je suis consciente que j’ai de très gros souliers à chausser. Ce poste est un peu le bébé de Christian. Ça m’importe beaucoup de voir ce qu’il se passe avec le presbytère et l’église », mentionne celle qui a l’intention de déposer sa candidature pour occuper le poste à temps plein. 

Les Fantômes en pause 

Marie-Pierre Delage travaille présentement aux préparatifs des prochaines Fêtes patrimoniales de l’Acadie. À l’instar de ce qui a été mis en place l’année dernière, le comité organisateur a pour mission de faire véritablement vivre l’histoire aux citoyens et de se centrer sur l’aspect patrimonial de cette célébration.

Plusieurs changements, dont la date, se déploieront pour cet événement incontournable dans la région. Les Fêtes auront lieu les 20 et 21 juillet, contrairement aux autres éditions qui se déroulaient au début du mois d’août. « Nous entrions en conflit avec les Fêtes de la Nouvelle-France du Québec. Cela faisait en sorte que beaucoup d’artisans et conférenciers ne pouvaient participer aux nôtres », précise-t-elle.

L’un des éléments phares des festivités, soit le spectacle interactif Les fantômes de L’Acadie, n’aura pas lieu cette année. « Il s’agit d’une pause et non d’un arrêt total, assure-t-elle. Les subventions reçues pour ce projet ont pris fin. Leur renouvellement n’a pas été accepté, puisqu’il faut changer la formule. Il faut donc se donner du temps pour réajuster le concept. » 

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