272 000 emplois ont été créés aux États-Unis au mois de mai, annonce le gouvernement

Christopher Rugaber, The Associated Press
272 000 emplois ont été créés aux États-Unis au mois de mai, annonce le gouvernement

Quelque 272 000 emplois ont été créés aux États-Unis au mois de mai, une accélération par rapport à avril et un signe que les entreprises sont encore suffisamment confiantes dans l’économie pour continuer à embaucher malgré des taux d’intérêt constamment élevés, a indiqué le gouvernement dans un rapport publié vendredi.

Ce chiffre suggère que l’économie continue de croître, propulsée par les dépenses de consommation en voyages, en divertissements et autres services. Les aéroports américains ont d’ailleurs signalé un trafic record au cours du week-end du Memorial Day.

Le rapport sur l’emploi de mai devrait contribuer à apaiser les craintes sur l’économie américaine.

Mais il présentait certains signes d’un ralentissement potentiel. Le taux de chômage, par exemple, a légèrement augmenté pour un deuxième mois d’affilé, passant de 3,9 % à 4 %, mettant fin à une série de 27 mois consécutifs avec un taux de chômage en dessous de 4 %, la plus longue séquence de ce type depuis la fin des années 1960.

Le président des États-Unis, Joe Biden, devrait considérer le rapport comme un signe de la bonne santé de l’économie sous son administration. Le candidat républicain présumé, Donald Trump, a concentré ses critiques de la politique économique de M. Biden sur la flambée de l’inflation, qui, selon les sondages, pèse lourdement dans l’évaluation de l’économie par les électeurs.

Les salaires horaires ont augmenté de 4,1 % par rapport à l’année dernière, une hausse plus élevée que le taux d’inflation, qui est à 2,7 %, et plus rapidement qu’en avril.

Taux directeur

La Réserve fédérale américaine (Fed) aimerait voir l’économie se refroidir avant de réduire son taux directeur. Elle a fortement relevé son taux en 2022 et 2023 après que la vigoureuse reprise, qui avait fait suite à la récession pandémique, a déclenché la pire inflation depuis 40 ans.

Le président de l’organisation, Jerome Powell, a déclaré qu’il s’attend à ce que l’inflation continue de ralentir. Il a souligné que les décideurs de la Fed avaient besoin d’une «plus grande confiance» que l’inflation retombera à son objectif de 2 % avant de réduire les coûts d’emprunt.

«Ce rapport va compliquer le travail de la Fed», a déclaré Julia Pollak, économiste en chef chez ZipRecruiter. «Personne ne reçoit les signaux très clairs qu’ils espéraient, indiquant qu’une baisse du taux (directeur) est appropriée en juillet ou en septembre.»

Les embauches du mois dernier ont été réparties dans plusieurs secteurs économiques. La croissance a été particulièrement robuste dans le domaine de la santé, où 84 000 emplois ont été créés, ainsi que dans la restauration, l’hôtellerie et le divertissement, avec 42 000 nouveaux emplois.

L’économie a connu une croissance annualisée de seulement 1,3 % au cours des trois premiers mois de l’année 2024, a annoncé le gouvernement la semaine dernière, un net recul par rapport au rythme de 3,4 % enregistré au dernier trimestre de 2023. Une grande partie du ralentissement s’explique par une réduction de l’approvisionnement des entreprises et d’autres facteurs volatils, tandis que les dépenses des consommateurs et des entreprises ont clairement démontré que la demande restait forte.

Seulement 1,5 million de personnes ont perdu leur emploi en avril. Il s’agit du chiffre mensuel le plus bas enregistré – hors pandémie – depuis que les données ont commencé à être comptabilisées il y a 24 ans.

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