SUNRISE — Connor McDavid était au cœur d’un cauchemar. Le capitaine des Oilers d’Edmonton – qui étaient parmi les favoris pour gagner la coupe Stanley en septembre – venaient de subir une autre défaite démoralisante.
Les Sharks de San Jose, en dernière place, célébraient une victoire de 3-2 qui permettait à l’équipe en reconstruction de se porter à égalité aux points avec le groupe perplexe et frustré de McDavid.
Les Oilers étaient en chute libre. C’était le 9 novembre 2023. Il y avait une multitude de questions et peu de réponses, voire aucune. Sept mois plus tard, l’équipe se retrouve – d’une manière ou d’une autre – à quatre gains de la coupe Stanley.
La formation albertaine amorcera la finale samedi contre les Panthers de la Floride à l’Amerant Arena, le point culminant d’une campagne en montagnes russes qui a bien se décider seulement un mois après le début du calendrier.
«Notre groupe a toujours cru que nous formions une bonne équipe, a déclaré McDavid vendredi. Même lorsque les choses n’allaient pas bien, je pense que nous avons toujours pensé que si nous continuions à pousser, nous allions renverser la situation.
«Quand on traverse ça, évidemment, on n’aime pas ça. Mais notre groupe s’est réuni.»
Les Oilers sont en quête d’une sixième coupe Stanley et d’une première depuis 1990. Ils ont participé à la finale en 2006, s’inclinant en sept parties face aux Hurricanes de la Caroline.
«C’est excitant, a lancé l’ailier des Oilers Zach Hyman. Vous êtes vraiment près de votre rêve, mais en même temps, vraiment loin. Vous devez gagner une série contre une très bonne équipe.»
Les Panthers, qui ont occupé le bas du classement pendant près de deux décennies, participeront à une deuxième finale consécutive après avoir perdu en cinq matchs contre les Golden Knights de Vegas l’année dernière.
Ce sera leur troisième finale après celle de 1996 qui s’est terminée avec la première conquête de l’histoire de l’Avalanche du Colorado.
«On se sent comme à la veille de Noël présentement, a dit l’ailier des Panthers Matthew Tkachuk. La semaine a été longue et on a essayé de se changer les idées, de profiter du beau temps, mais c’est dur de ne pas penser au match numéro 1.»
Il s’agira de la finale de la Coupe Stanley opposant les deux équipes les plus éloignées dans l’histoire de la Ligue nationale de hockey, avec 4089 kilomètres séparant les deux villes. Outre la distance, cette série en sera une de contrastes.
Engagés en défense plus que jamais sous l’ère McDavid et Leon Draisaitl, les Oilers comptent sur une attaque dévastatrice qui a vaincu les Kings de Los Angeles et effacé des déficits contre les Canucks de Vancouver et les Stars de Dallas.
Ils comptent sur les quatre meilleurs pointeurs des séries avec McDavid, Draisaitl, Evan Bouchard et Ryan Nugent-Hopkins, en plus du meilleur buteur en Hyman.
Il a fallu du temps aux Oilers pour comprendre les choses.
«Vous n’allez pas participer aux séries et gagner 16 matchs 5-0, a dit Draisaitl. On était de jeunes joueurs et on avait tout le poids du monde sur les épaules. Tout le monde s’attendait à ce qu’on fasse tout. On n’était pas prêts pour comprendre ce qu’il fallait pour gagner. Quand vous avez 19, 20 ou 21 ans, c’est un fait.
«Parfois, ça prend plus de temps.»
Les Oilers porteront malgré tout le poids de la disette du Canada, qui n’a pas gagné la coupe Stanley depuis le Canadien de Montréal en 1993. Les Canucks (deux fois), les Oilers et les Flames de Calgary ont tous perdu la finale en sept rencontres depuis.
Les Sénateurs d’Ottawa et le Canadien se sont également inclinés en finale.
L’ascension finale vers l’immortalité du hockey commencera samedi pour les Oilers et les Panthers.