Négociations dans plusieurs hôtels: les moyens de pression légers commencent

Lia Lévesque, La Presse Canadienne
Négociations dans plusieurs hôtels: les moyens de pression légers commencent

MONTRÉAL — Les moyens de pression de syndiqués dans certains hôtels vont commencer avec la fin de semaine du Grand Prix de la F1 à Montréal. Il s’agira cependant de moyens de pression légers, pour le moment.

La Fédération du commerce, affiliée à la CSN, a commencé récemment sa négociation coordonnée dans l’hôtellerie. Bien qu’il s’agisse de différents employeurs et de dates d’échéance des conventions collectives parfois différentes, elle coordonne les négociations de ses syndicats et ses moyens de pression.

Au final, 30 hôtels seront concernés par cette négociation dans les régions de Montréal, Québec, Saguenay-Lac-Saint-Jean et l’Estrie.

La négociation avec les hôteliers «va assez doucement, relativement bien», a souligné en entrevue Michel Valiquette, trésorier et responsable du secteur du tourisme à la Fédération du commerce.

Néanmoins, c’est dans le cadre de cette négociation coordonnée que va débuter le déploiement de moyens de pression plus légers. Pour l’instant, le plan de mobilisation des syndiqués exclut la grève, a précisé M. Valiquette.

Ces moyens de pression seront par exemple le port d’épinglette ou d’un chandail aux couleurs de la négociation ou bien l’organisation d’un barbecue devant l’hôtel, rapporte-t-il.

«On se veut festif en ce début de négociation-là. On ne souhaite pas se rendre à des moyens de pression plus lourds, mais évidemment, ceux-là sont également envisagés» à plus long terme, a fait savoir M. Valiquette.

Les syndiqués estiment qu’ils ont droit à un rattrapage salarial, après le creux de vague de la pandémie. Ils revendiquent ainsi 36 % d’augmentation sur quatre ans, dont 15 % pour l’année 2024.

Les syndiqués revendiquent également des améliorations aux vacances et un rehaussement de la contribution des employeurs au régime d’assurances collectives.

De leur côté, les hôteliers trouvent que l’appétit des syndiqués est bien grand, même s’ils concèdent que l’industrie a repris de la force depuis la pandémie. Ils notent que les conditions de travail sont assez bonnes dans l’industrie et que les employés y sont bien traités.

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