MONTRÉAL — Le Québécois Lance Stroll s’est qualifié en neuvième position en vue du Grand Prix de Formule 1 du Canada. Il s’agira de sa meilleure position en carrière sur la grille du circuit Gilles-Villeneuve, mais il était loin d’être satisfait, samedi.
Faisant jeu égal avec son coéquipier chez Aston Martin Fernando Alonso lors des deux premiers segments de qualifications, Stroll a été incapable d’améliorer son chrono en Q3. Il a parcouru la piste de l’île Notre-Dame en 1 minute 12,701 secondes.
Le pilote de 25 ans n’avait jamais fait mieux que la 13e position en qualifications à Montréal. C’était l’année dernière.
Alonso prendra quant à lui le départ du sixième échelon en vertu d’un temps de 1:12,228.
«C’était très difficile en Q3, a reconnu Stroll à la sortie de sa voiture. Je ne me sentais pas bien dans la voiture. Il y a plusieurs virages où ça ne s’est pas bien passé. On doit regarder [ce qui s’est passé].»
La fin de semaine s’était pourtant bien amorcée pour Aston Martin. Plus tôt samedi, Stroll s’était classé quatrième au terme de la troisième séance d’essais libres, et la veille, il avait été le troisième pilote le plus rapide de la deuxième séance, dominée par Alonso.
Une touchette avec le Mur des champions en Q1 pourrait toutefois avoir fait mal à Stroll, qui s’explique mal la perte de performance en qualifications.
«On était vites dans la troisième séance sur le sec. En début des qualifications aussi. C’est juste à la fin, on ne pouvait pas améliorer assez, a-t-il lancé.
«J’ai perdu l’arrière de la voiture souvent en Q2 et Q3. J’ai perdu des dixièmes dans chaque courbe. On doit regarder si tout fonctionne bien avec la voiture. J’ai touché le mur, peut-être que j’ai endommagé le plancher. On doit regarder tout ça parce que c’était un peu bizarre en Q3.»
Alonso a retranché plus de quatre dixièmes de seconde au chrono de Stroll, mais il croit qu’il aurait fait mieux, n’eût été une petite erreur dans les esses de Senna. Le double champion du monde a même pensé à abandonner son dernier tour lancé, mais il a plutôt décidé d’attaquer.
La stratégie a été payante pour l’Espagnol, qui était monté sur la deuxième marche du podium l’année dernière à Montréal.
«Deux dixièmes [me] plaçaient en position de tête, a-t-il déclaré. Je conduisais agressivement après ça pour récupérer. Mais les conditions étaient délicates.»
Alonso est optimiste en vue de la course, mais également pour le reste de la saison.
«Je me sentais mieux dans la voiture cette fin de semaine, a-t-il fait valoir, après que son équipe eut été exclue du top-10 pour la première fois de la saison à Monaco, il y a deux semaines.
«Hier, on était un peu plus confiants, aujourd’hui aussi. Nous avons une bonne idée de la voiture après neuf courses. On s’attendait à un meilleur week-end ici, c’était le cas hier, et on espère régler les problèmes pour être compétitif partout.»
La pluie s’est invitée à plusieurs moments depuis le début de la fin de semaine et elle pourrait encore une fois mêler les cartes dimanche. Si les conditions changeantes nivellent généralement les performances en piste, Stroll a indiqué qu’il n’avait aucune préférence.
«On va voir. Ça pourrait être « cool » pour les gens qui regardent, mais je ne sais pas. [Je serai] content avec une piste sèche ou la pluie.
«C’est [un circuit] bien adapté pour notre voiture, je pense que c’est le plus fort pour nous.»
Aux yeux d’Alonso, les pneus seront au cœur de l’action dimanche. Si la course se déroule sur une surface complètement sèche, la gestion des gommes pourrait faire la différence. Sur une chaussée détrempée, il s’agira de trouver le meilleur moment pour s’arrêter.
«S’il pleut, ce sera l’une de ces courses où, si tu t’arrêtes deux tours trop tôt ou trop tard pour les pneus intermédiaires ou de pluie, ta course est terminée.»
Stroll a terminé au sein du top-10 chaque fois qu’il a vu l’arrivée à Montréal, mais n’a jamais fait mieux qu’une neuvième position. Alonso avait quant à lui gagné en 2006, en route vers son deuxième titre.
