HALIFAX — La Commission des droits de la personne de la Nouvelle-Écosse se dit «profondément préoccupée» par les niveaux croissants de haine envers la communauté LGBTQ+ observés dans la province et à travers le pays.
Dans un communiqué publié lundi, la commission exhorte tous les Néo-Écossais à se porter eux-mêmes à la défense des droits des personnes LGBTQ+ lorsque la situation le réclame.
Elle souligne qu’un récent sondage Ipsos suggérait le 1er juin, au début du Mois de la Fierté dans le monde, que parmi 23 pays étudiés, le Canada enregistrait certaines des plus fortes baisses dans le soutien aux personnes queers et transgenres.
Le Canada enregistrait par exemple la plus forte baisse du soutien populaire aux couples LGBTQ+ qui s’embrassent ou se tiennent par la main en public, avec 40 % en faveur et 19 % contre — une baisse de huit points par rapport à 2021.
Le Canada aurait aussi connu la deuxième plus forte baisse, après le Mexique, en ce qui concerne le soutien aux personnes LGBTQ+ qui assument publiquement leur orientation et leur identité sexuelles, avec 49 % en faveur et 15 % contre — une baisse de 12 points depuis trois ans.
La Commission des droits de la personne de la Nouvelle-Écosse rappelle également les informations faisant état d’un avis publié plus tôt cette année par le Service canadien du renseignement de sécurité qui mettait en garde contre un risque accru de violence extrémiste visant les personnes queers et transgenres.
«Certains discours publics voudraient nous faire croire qu’en raison de leur existence, les personnes queers et trans menacent les droits et la sécurité d’autrui, indique la commission dans un communiqué.
«Une telle rhétorique est non fondée et ne sert qu’à nous diviser. Tous les résidents de cette province ont le droit de coexister pacifiquement, de vivre à l’abri de la peur et du harcèlement, et cela est inscrit dans la loi.»