MONTRÉAL — Quelque 130 travailleurs de l’entrepôt de Quincaillerie Richelieu, à Montréal, ont déclenché une grève générale et illimitée.
Ces travailleurs sont affectés à la préparation des commandes; il s’agit donc de préposés aux commandes, commis d’entrepôt, chauffeurs et autres. Ils sont membres d’une section locale du syndicat des Teamsters, qui est affilié à la FTQ.
«La grève touche un seul de nos 116 centres de distribution nord-américains — dont 53 se trouvent au Canada — et une faible portion de nos 3000 employés», a précisé l’employeur.
La convention collective est échue depuis la fin décembre 2023 et elle avait une durée de cinq ans.
Les négociations ne sont pas rompues, mais aucune autre date de rencontre n’est prévue pour l’instant entre les parties. Le syndicat des Teamsters affirme être disponible en tout temps pour reprendre la négociation.
Une conciliation a été amorcée afin de tenter de rapprocher les parties. «Le processus de conciliation impliquant le syndicat représentant nos employés étant toujours en cours, nous ne commenterons pas l’état des pourparlers tant que ceux-ci se poursuivront. Nous demeurons optimistes quant à la possibilité de conclure prochainement un accord mutuellement avantageux», a fait savoir Quincallerie Richelieu.
Le salaire est le principal point en litige.
«On le sait, l’inflation a frappé très fort ces dernières années, et le contrat de travail de nos membres, qui s’est terminé en décembre, date d’il y a cinq ans. Ce que nos membres demandent ici, ce n’est que de pouvoir préserver leur pouvoir d’achat, qui a durement été éprouvé», a commenté François Laporte, président de Teamsters Canada.
Le syndicat rapporte que l’offre de l’employeur prévoit des augmentations de 2 % à 3 % par année, ce qu’il juge «dérisoire».
L’employeur, quant à lui, affirme s’être adapté à la situation. «Nous avons mis en place des plans de contingence pour assurer la continuité des affaires et approvisionner nos clients — détaillants et fabricants.»