La GRC décrit les armes trouvées lors du blocus frontalier de Coutts

La Presse Canadienne
La GRC décrit les armes trouvées lors du blocus frontalier de Coutts

LETHBRIDGE, Alta. — Un agent de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a déclaré lors d’un procès pour complot de meurtre que plusieurs armes avaient été découvertes à l’intérieur d’une remorque garée près du blocus frontalier de 2022 à Coutts, en Alberta.

Dans son témoignage de jeudi, le sergent Gary MacLaren a raconté qu’il était entré dans la remorque le 14 février 2022, après qu’elle a été examinée par une équipe d’intervention d’urgence de la police.

«Il y avait un fusil d’assaut posé sur le lit principal. Dans la cuisine, il y avait un fusil de chasse posé sur un banc, des radios portatives et du répulsif à ours», a déclaré M. MacLaren.

«Alors que je descendais plus loin dans la remorque, il y avait un autre fusil d’assaut sur une couchette supérieure, sur le côté droit lorsque vous entriez dans cette arrière-boutique, et un gilet tactique sur le sol, de couleur verte, et une boîte de munitions.»

Un autre fusil a été trouvé sous le matelas, et des munitions dans la chambre, a-t-il affirmé.

Il soutient que les agents ont également trouvé une machette et deux gilets pare-balles, ainsi qu’un permis de conduire et un certificat d’acquisition d’armes à feu appartenant à l’un des accusés, Chris Carbert.

M. Carbert et Anthony Olienick ont été accusés de complot en vue de commettre un meurtre après que la police eut fouillé trois remorques qui étaient garées sur le terrain d’une propriété privée à Coutts.

Le procès a révélé que le propriétaire laissait les deux accusés et d’autres protestataires y rester.

Le déroulement

L’agent Bruce Gammie, un membre de l’équipe qui est intervenu auprès de la remorque, a témoigné que lorsque les agents sont arrivés, ils ont utilisé un véhicule «bruyant» pour demander à toute personne à l’intérieur de sortir.

Il pouvait voir du mouvement à l’intérieur, a-t-il dit, et après environ cinq minutes, un homme est apparu.

L’homme a verrouillé la porte derrière lui, puis a obéi aux ordres de la police et a été menotté, a déclaré M. Gammie, ajoutant que l’homme avait ensuite été identifié comme étant Chris Carbert.

Le policier a affirmé que personne d’autre n’avait été trouvé dans la caravane.

Des membres de la GRC infiltrés ont témoigné. Ils ont déclaré qu’Olienick considérait que le blocus faisait partie d’une guerre et exprimait sa haine de la police et son désir de tuer des agents.

Ils ont stipulé que M. Olienick leur avait également dit qu’il disposait d’une réserve d’armes, comprenant des dizaines d’armes à feu et des milliers de cartouches.

Le jury a vu une vidéo et des dizaines de photos prises à l’intérieur de la remorque. À côté du fusil sur la couchette se trouvait une arme de poing dans un support.

Un sac à dos contenant des munitions de calibre .223 a été retrouvé dans un placard. Une caisse pleine de 500 cartouches était posée sur le sol.

L’avocate de Chris Carbert, Katherin Beyak, s’est dite préoccupée par le fait que l’agent MacLaren a qualifié les fusils d’«armes d’assaut».

Le juge David Labrenz a averti le jury de ne pas trop interpréter ce terme.

«Le langage peut s’infiltrer dans votre pensée si vous n’y faites pas attention», a-t-il expliqué.

«Lorsque vous décrivez quelque chose comme un fusil d’assaut, ne laissez pas cette description vous détourner de votre travail consistant à déterminer la signification des armes à feu mentionnées dans le contexte de toutes les preuves.»

Le blocus, qui protestait contre les règles liées à la COVID-19 et la vaccination obligatoire, a paralysé la circulation à un poste frontalier très fréquenté entre le Canada et les États-Unis, et ce, pendant deux semaines.

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