Les conservateurs évitent de prendre une position ferme sur les sites supervisés

Stephanie Taylor, La Presse Canadienne
Les conservateurs évitent de prendre une position ferme sur les sites supervisés

OTTAWA — Même si les politiques du gouvernement libéral en matière de drogue ont fait l’objet de maints débats à la Chambre des communes, les conservateurs offrent peu d’aperçus sur la stratégie qu’ils comptent mettre en oeuvre s’ils forment le prochain gouvernement.

Un gouvernement dirigé par Pierre Poilievre envisagerait-il de modifier le processus de demandes pour l’ouverture d’un site d’injection ? La porte-parole du parti en matière de toxicomanie, Laila Goodrige, dit ne pas pouvoir spéculer sur l’avenir.

«Mais je crois que ce sujet a été politisé de façon à mettre en opposition diverses perspectives. Cela n’est pas très utile», déclare-t-elle.

Dans un site d’injection, des usagers peuvent consommer de la drogue sous la surveillance d’une équipe qui peut intervenir en cas de surdose. Ces centres offrent souvent des tests de dépistage, nettoient les équipements pour éviter la propagation de maladie et réfèrent des patients à des centres de désintoxication.

Le chef conservateur Pierre Poilievre a déjà fait valoir son opposition à toute forme de stratégie de réduction des risques visant à limiter la crise des surdoses d’opinoïde, notamment la décriminalisation qui vise à empêcher des consommateurs à se retrouver en prison ou des programmes offrant des produits pharmaceutiques comme solution de rechange aux drogues vendues dans les rues.

M. Poilievre préfère libérer les toxicomanes de leur dépendance envers les drogues en insistant sur les traitements et le rétablissement. En 2022, il avait promis de créer un programme national de distribution de vaporisateurs nasals de naloxone afin de contrer les effets des opinoïdes.

Et les sites d’injection ?

Mme Goodridge rappelle que la Court suprême a déjà tranché.

«Je vous recommander de lire son jugement», lance-t-elle.

En 2011, la Cour suprême avait jugé que la fermeture du premier site d’injection avait violé les droits des consommateurs garantis par la Charte.

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