OTTAWA — Un ancien chef adjoint de la police d’Ottawa a été accusé d’avoir agressé sexuellement une femme il y a plus de dix ans, a annoncé mardi l’organisme de surveillance de la police de l’Ontario.
L’Unité des enquêtes spéciales (UES) de l’Ontario a affirmé qu’Uday Jaswal était inspecteur de police lorsque l’agression présumée s’est produite, en 2011.
M. Jawal a été arrêté mardi et libéré sous plusieurs conditions, notamment de ne pas communiquer avec la victime alléguée et de ne pas posséder d’arme à feu, a indiqué l’UES dans un communiqué de presse.
«L’affaire étant devant les tribunaux et pour assurer à l’accusé un procès équitable, l’UES ne fournira pas d’autres commentaires sur l’enquête», a fait savoir l’organisme de surveillance.
L’avocat de M. Jaswal, Ari Goldkind, a déclaré que son client se défendrait «pleinement et vigoureusement» contre ce qu’il a qualifié de «fausse» accusation.
«L’Unité des enquêtes spéciales de l’Ontario a choisi d’inculper M. Jaswal pour une allégation qui est à la fois opportuniste et invraisemblable sur le plan des faits, après un délai de 15 mois, et malgré les nombreuses demandes de suivi par ses représentants», a écrit Me Goldkind dans une déclaration. «L’UES ne dispose d’aucune preuve objective pour étayer ces allégations.»
L’UES affirme avoir commencé son enquête après que la police d’Ottawa l’ait informée d’une allégation contre M. Jaswal en mars 2023.
La police d’Ottawa n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.
Me Goldkind a déclaré qu’il chercherait à obtenir «le procès le plus rapide possible» pour M. Jaswal, qui doit comparaître devant un tribunal d’Ottawa le 18 juillet.
«Le public, lorsqu’il entendra ce qui est réellement allégué, sera choqué que ces allégations fallacieuses aient reçu le sceau d’approbation du directeur de l’UES», a-t-il écrit.
Des documents légaux déposés par la Commission civile de la police de l’Ontario indiquent que M. Jaswal a fait l’objet de plusieurs chefs d’accusation en vertu de la Loi sur les services policiers, mais que ces accusations ont été retirées lorsqu’il a démissionné du service de police d’Ottawa en février 2022.
Six de ces accusations, dont l’insubordination et la conduite déshonorante liées à des allégations de harcèlement sexuel sur le lieu de travail, découlent du temps qu’il a passé au sein de la police d’Ottawa.
Les deux autres sont liées à son rôle de chef adjoint du service de police régional de Durham, poste qu’il a quitté en 2018.
