Blocage à Coutts: des données trouvées sur des cellulaires partagées au procès

Bill Graveland, La Presse Canadienne
Blocage à Coutts: des données trouvées sur des cellulaires partagées au procès

LETHBRIDGE, Alta. — Un policier expert des téléphones mobiles affirme que les enquêteurs ont récupéré des centaines de milliers de pages de données sur des téléphones saisis lors du barrage frontalier de Coutts, en Alberta. Cette déclaration survient dans le cadre du procès de deux hommes accusés de complot en vue de commettre un meurtre au poste frontalier.

Le sergent Ken Kuong a déjà déclaré au jury qu’une énorme quantité de données avait été trouvée sur quatre téléphones saisis lors du blocus contre les mesures liées à la COVID-19 en 2022. Ces informations comprenaient un historique des appels entrants et sortants, des messages texte, des listes d’applications de chat, des données sur les réseaux sociaux et des historiques Internet.

Il a souligné que les données ne pouvaient être divulguées que pour ce qui figurait dans le mandat de perquisition.

Le sergent Kuong a déclaré qu’il était capable de contourner les défenses de sécurité des téléphones pour télécharger jusqu’à 100 gigaoctets d’informations. Il a déclaré que l’impression d’un gigaoctet de données entraînerait une pile de papier aussi haute que l’emblématique Tour CN de Toronto.

Anthony Olienick et Chris Carbert sont accusés d’avoir conspiré pour tuer des membres de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) lors de la manifestation qui a paralysé la circulation pendant deux semaines au poste frontalier très fréquenté entre le Canada et les États-Unis en 2022. Cette manifestation faisait écho à d’autres à travers le pays contre les règles liées à la COVID et les mandats de vaccination, considérés par certains comme inutiles et injustes.

Les deux hommes ont été arrêtés après que la GRC eut découvert une réserve d’armes à feu, de gilets pare-balles et de munitions dans des caravanes à Coutts.

MM. Olienick et Carbert sont également accusés de méfait et de possession d’arme dans un dessein dangereux. M. Olienick fait face à une autre accusation de possession d’une bombe artisanale.

La semaine dernière, un officier de la GRC a témoigné que des fusils, des gilets pare-balles et des seaux remplis de munitions avaient été trouvés dans une maison modulaire près du site du blocus.

Dans une caravane, la police a découvert des fusils d’assaut, un fusil de chasse, un pistolet, des munitions et un gilet pare-balles. Il y avait aussi un permis d’armes à feu au nom de M. Carbert.

Des agents infiltrés ont témoigné qu’Anthony Olienick leur avait dit que les policiers étaient des pions du gouvernement fédéral et que le premier ministre Justin Trudeau était le diable. Les policiers devraient être pendus, a-t-il dit, et si les policiers attaquaient le blocus, il leur «trancherait la gorge».

Il a également expliqué aux agents infiltrés que le blocus représentait le combat et la mission de sa vie.

Mercredi, le jury a regardé une vidéo d’interrogatoire de la police montrant M. Olienick fondant en larmes lorsqu’il a appris que le blocus avait été levé en partie à cause de son arrestation.

Dans la vidéo, l’accusé dit à la police que lui et d’autres ont formé le blocus pour prendre position contre une mainmise sur les libertés canadiennes par des tyrans, notamment les troupes des Nations Unies et les communistes chinois.

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