Venise-en-Québec reçoit la visite d’un baronnet

Marianne Lafleur mlafleur@canadafrancais.com

Venise-en-Québec reçoit la visite d’un baronnet
Le baronnet sir De Villiers Graff dirige l'un des plus prestigieux vignobles de l'Afrique du Sud. (Photo : (Photo Le Canada Français - Laurianne Gervais-Courchesne))

Le baronnet sir De Villiers Graaff était de passage à Venise-en-Québec le 6 juin dernier. Celui qui est reconnu comme étant l’un des plus prestigieux producteurs de vin d’Afrique du Sud a été reçu au restaurant La Cache du lac Champlain. Un souper gastronomique mariant ses vins et les plats du restaurant avait été prévu. Il s’agissait de sa première visite officielle au Québec.

Un baronnet est une personne qui détient un titre de noblesse britannique. Sir de Villiers Graaff est le quatrième baronnet de sa famille, son arrière-grand-père ayant été nommé baronnet par le roi George V en 1911. Depuis, le plus vieux de la famille reprend le titre.

L’avion de sir De Villiers Graaf a atterri le 6 juin à Montréal. L’homme a fait un arrêt à Venise-en-Québec, mais le lendemain, il avait un grand événement dans la métropole. « Je suis à Montréal pour vendre le vin de mon domaine The Grendal, mais aussi vendre du vin de l’Afrique du Sud en général. Je suis ici avec un groupe de 12 producteurs de vin de l’Afrique du Sud. On fait un voyage marketing international ensemble en tant que collectif. Je pense qu’on a plus d’impact en tant que groupe plutôt qu’en tant que producteur individuel », explique-t-il.

Durant son séjour, il a rencontré des professionnels de vins et présenté ses produits au public québécois. L’événement était organisé en collaboration avec la Société des alcools du Québec (SAQ). Le collectif dont il fait partie se nomme Premium Independent Wineries of South Africa (PIWOSA).

Au Québec, son agence se nomme IVSP – Importation privée de vins d’exception et elle est située à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Vignoble

L’homme de 53 ans habite en Afrique du Sud et dirige De Grendal Wines, un domaine de 400 hectares situé dans les montagnes, près de Cape Town. Le terrain est entouré d’une zone ultra protégée par l’Afrique du Sud et l’UNESCO, puisqu’on y retrouve des fleurs uniques au monde. Les vignerons ne peuvent donc pas utiliser d’insecticide et travaillent de manière organique. L’entreprise est également autonome en électricité grâce aux nombreux panneaux solaires.

Comme le domaine est bordé par l’océan Atlantique, il reçoit des courants d’air très violents, appelés le Cape doctor. Ces vents peuvent être très destructifs, mais ils sont bénéfiques pour les vignes, car ils éloignent l’humidité. En plus des activités viticoles, le domaine comporte plusieurs animaux et arbres fruitiers.

Parcours

« Mon arrière-grand-père a acheté la ferme en 1890, mais la ferme a été créée en 1720. Il y a eu de nombreux propriétaires avant lui. Lorsqu’il a repris la ferme en 1890, il n’y avait pas de vignes. Donc pour sa génération et la génération suivante qui est mon grand-père, ils ont fait de l’élevage de moutons, de bovins et de vaches laitières. Puis mon père a pris la relève en 2000 et a été le premier à planter des vignes », raconte le baronnet.

Sir De Villiers Graff a rejoint la ferme en 2011 et en est devenu le propriétaire en 2015, lorsque son père est décédé.

L’agriculteur dirige aussi une fondation pour aider les jeunes aux prises avec des problèmes de dépendance. Il a également ouvert le célèbre restaurant De Grendal en 2012 et a lancé plusieurs projets d’autonomisation.

Ambitions politiques

Sir De Villiers Graff vient d’une famille grandement impliquée en politique. Son arrière-grand-père, son grand-père et son père ont tous les trois été députés. Son grand-père a notamment dirigé l’opposition parlementaire à l’apartheid pendant 21 ans.

Questionné sur ses ambitions politiques, le baronnet de quatrième génération a répondu qu’il aimerait faire le saut en politique, mais qu’il ne sait pas quand. 

« Je me dis tous les 10 ans que j’irai en politique. Au début, je me disais que j’allais y aller dans la trentaine et rendu à la trentaine, je me suis dit que ce serait dans ma quarantaine. Là, je suis dans ma cinquantaine et je me dis que ce sera peut-être à 60 ans. Je n’arrête pas de repousser », affirme-t-il en riant.

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