BROSSARD, Que. — Les trois attaquants les plus productifs du Canadien de Montréal la saison dernière sont maintenant sous contrat pour les six prochaines années – et tous pour moins de huit millions $ US par campagne.
Juraj Slafkovsky a signé une prolongation de contrat de huit saisons et 60,8 millions $ US, lundi, lors d’une journée sinon tranquille dans le camp du Tricolore lors de l’ouverture du marché des joueurs autonomes.
L’entente entrera en vigueur lors de la saison 2025-26 et sera valide jusqu’à la fin de la campagne 2032-33. Slafkovsky touchera un salaire moyen annuel de 7,6 millions $.
«Nous l’avons repêché au premier rang et il est très important pour l’avenir du Canadien de Montréal, a souligné le directeur général Kent Hughes, en conférence de presse. De son côté, Juraj adore Montréal, la ville, jouer ici. L’objectif était de voir s’il était possible de trouver un terrain d’entente pour un contrat à long terme.»
Slafkovsky deviendra le troisième attaquant le mieux payé du club, derrière Nick Suzuki (7,875 millions $ jusqu’à la fin de la saison 2029-30) et Cole Caufield (7,85 millions $ jusqu’à la fin de la saison 2030-31).
«Je crois que chaque équipe a sa structure interne. Nick est notre capitaine, le meneur de l’équipe. Les gens dans l’organisation respectent ça, les joueurs aussi», a expliqué Hughes sans vouloir dire clairement qu’il se servait du contrat de Suzuki comme maximum à offrir à un joueur au sein de l’organisation pour l’instant.
En 2023-24, Slafkovsky a inscrit 50 points, dont 20 buts, en 82 parties. Disputant sa deuxième saison dans la LNH, il s’est classé au troisième rang de l’équipe pour les buts et les mises en échec (152) et au quatrième rang pour les points et les mentions d’aide, en plus d’avoir mené les attaquants du club avec 71 tirs bloqués.
Choix de premier tour du Canadien en 2022, premier au total, Slafkovsky totalise 24 buts et 36 aides en 121 rencontres avec le Tricolore dans la LNH.
Slafkovsky partagera ses états d’âme lors d’une visioconférence, mardi matin.
Pas de compromis
Fidèle à sa philosophie de ne pas vouloir prendre de décisions qui aideront le Canadien à court terme, mais qui pourraient nuire à l’équipe à long terme, Hughes n’a pas réussi de grosses prises lors de l’ouverture du marché des joueurs autonomes.
Le Canadien a ajouté un seul joueur à son équipe, accordant un contrat d’une saison à l’attaquant Alex Barré-Boulet.
Hughes a reconnu avoir eu des négociations avec le camp de l’attaquant Jonathan Marchessault, qui a finalement signé un contrat de cinq saisons et 27,5 millions $ avec les Predators de Nashville. Hughes a toutefois précisé qu’il était impossible pour lui, en songeant à la structure salariale à long terme du Canadien, d’offrir des contrats de longue durée à des joueurs de premier plan.
«Nous voulions au moins regarder pour essayer d’ajouter à court terme un joueur pouvant aider sur nos deux premiers trios, a expliqué Hughes. Nous avons commencé la journée en nous disant que si nous étions en mesure de le faire, tant mieux, mais ce n’était pas primordial pour nos objectifs à long terme.»
Hughes se fiera donc sur la croissance à l’interne dans l’espoir de voir son groupe être «dans le mix» pour une participation aux séries, comme il a dit l’espérer lors du bilan de fin de saison.
«Nos jeunes joueurs vont continuer à progresser, notre équipe va continuer à progresser», a-t-il souligné.
Hughes a ajouté toutefois qu’il aurait aimé aider son équipe en ajoutant des éléments, jugeant que «le groupe a travaillé fort et le mérite». À moins d’une surprise, tout indique cependant que le groupe devra se passer de renforts supplémentaires.
Retour au Québec pour Barré-Boulet
Barré-Boulet, de Montmagny, touchera un salaire de 775 000 $ US la saison prochaine, selon ce qui a été rapporté par différents médias.
Âgé de 27 ans, Barré-Boulet a inscrit six buts et trois aides en 36 parties avec le Lightning de Tampa Bay la saison dernière. Il a également récolté 19 points, dont quatre buts, en 23 parties avec le Crunch de Syracuse, dans la Ligue américaine de hockey.
«C’est spécial. Tous les petits gars, quand nous sommes jeunes et que nous jouons dans la rue, nous rêvons de jouer pour le Canadien, a dit Barré-Boulet. C’est un honneur de signer ce contrat.»
En 68 parties en carrière dans la LNH avec le Lightning et le Kraken de Seattle, Barré-Boulet a inscrit 12 buts et six aides.
Barré-Boulet pourrait servir de vétéran à un jeune groupe chez le Rocket de Laval, le club-école du Canadien dans la Ligue américaine de hockey.
«Il a beaucoup de talent offensif, a dit Hughes au sujet de sa plus récente prise. Il devra arriver au camp et faire son possible. Nous gardons toujours la porte ouverte.»
S’il doit faire la navette entre le Canadien et le Rocket, Barré-Boulet pourra néanmoins rester près de sa famille.
Le Rocket a d’ailleurs distribué des contrats à d’autres joueurs lors de l’ouverture du marché, lundi.
Les attaquants Vincent Arseneau et Laurent Dauphin, les défenseurs Joshua Jacobs, Vincent Sévigny et Tyler Wotherspoon et le gardien Hunter Jones ont signé des ententes avec le Rocket.
Il s’agit tous de contrat d’une saison. Celui de Jones est à deux volets, LAH-ECHL.
Du changement derrière les bancs
Hughes a également confirmé que l’entraîneur adjoint Alex Burrows ne sera pas de retour derrière le banc du Canadien la saison prochaine.
Burrows, qui célébrera son 44e anniversaire de naissance le mois prochain, lui a mentionné qu’il souhaitait passer plus de temps avec sa famille. Il demeurera dans l’organisation du Canadien dans un rôle de conseiller.
Embauché comme entraîneur adjoint chez le Rocket de Laval avant la saison 2018-19, Burrows avait été promu dans la LNH le 24 février 2021, en même temps que l’entraîneur-chef Dominique Ducharme.
Burrows avait précédemment disputé 913 matchs dans la LNH avec les Canucks de Vancouver et les Sénateurs d’Ottawa, amassant 205 buts et 204 aides.
Les autres adjoints de Martin St-Louis – Trevor Letowski, Stéphane Robidas et Eric Raymond – seront de retour.
Le Canadien est aussi à la recherche d’un entraîneur-chef et un entraîneur adjoint pour le Rocket, en remplacement de Jean-François Houle et Kelly Buchberger. Ces derniers ont préféré poursuivre leur carrière dans d’autres organisations.