Les organismes sensibilisent la population aux vols dans les jardins communautaires

Marianne Lafleur mlafleur@canadafrancais.com

Les organismes sensibilisent la population aux vols dans les jardins communautaires
À l'avant: Martine Bouchard, Margot Puyravaud, Dominique Blais. À l'arrière : Mary-Krystle Laxton, Anne-Marie Goulet et Richard Boassaly. (Photo : (Photo Le Canada Français - Julien Saguez))

Chaque année, des jardiniers qui investissent temps et efforts à cultiver leur lopin de terre dans les jardins communautaires de Saint-Jean-sur-Richelieu se font voler des fruits et des légumes. Alors que la nouvelle saison de jardinage est entamée, les organismes appellent la population à bien faire la distinction entre un jardin communautaire et un jardin collectif. 

Si les plants des jardins collectifs peuvent être cueillis par n’importe qui, ce n’est pas le cas de ceux des jardins communautaires. Les petits coins de terre des jardins communautaires sont attribués à des personnes qui en prennent soin toute la saison. Les produits qui poussent appartiennent exclusivement à ceux qui les ont plantés.

Toutefois, le Centre d’action bénévole d’Iberville (CAB) rapporte que plusieurs aliments ont été volés l’année dernière. « On s’est aperçus que les gens ne faisaient pas la distinction entre un jardin collectif et un jardin communautaire. Ça fâche beaucoup les jardiniers parce qu’ils ont payé leurs plants, ils les ont entretenus, ils les voient évoluer et la journée où ils veulent les cueillir, ils ne sont plus là », raconte Élizabeth Boucher, directrice générale du CAB.

Même son de cloche du côté du Centre de femmes. Chaque année, sans exception, il y a des vols et des entrées par infraction sur leur terrain pourtant clôturé. « Le code du cadenas est seulement donné aux membres, mais des gens les brisent. Il y a même déjà eu une tondeuse électrique qui s’est fait voler dans le cabanon du jardin », rapporte Margot Puyravaud Alfonso, responsable du jardin communautaire au Centre de femmes.

Cultiver l’entraide

Les jardins communautaires ont pour but de lutter contre l’insécurité alimentaire, mais aussi de briser l’isolement. « Les gens ne viennent pas nécessairement par économie, mais pour le plaisir de jardinier et on développe une belle communauté de jardinage et ça fait une belle activité de socialisation », pense Mme Boucher. 

Elle mentionne que l’entraide est au rendez-vous. « Si un membre part en vacances, l’autre n’hésitera pas à arroser ses plantes et à prendre soin de son jardinet pendant son absence », mentionne-t-elle.

En plus de l’entretien du jardin, plusieurs exécutent des tâches communautaires telles que la tonte de la pelouse, le désherbage, l’entretien des arbustes fruitiers, le compost ainsi que des réparations mineures au jardin.

Au Centre de femmes, une nouvelle tâche a même été ajoutée afin de venir en aide aux novices en jardinage. Les plus expérimentés qui ont manifesté l’intérêt de le faire vont donner des astuces aux débutants pour bien entretenir et agencer leur jardin.

L’année prochaine, le Centre de femmes offrira cinq de ses jardins à des personnes immigrantes par le biais d’organismes de la région. Cette initiative a pour but d’augmenter la diversité culturelle et d’aider les nouveaux arrivants.

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