Évacuation d’Afghans: le bureau de Harjit Sajjan invoque la confidentialité

La Presse Canadienne
Évacuation d’Afghans: le bureau de Harjit Sajjan invoque la confidentialité

OTTAWA — Les libéraux fédéraux ne diront pas si l’ancien ministre de la Défense Harjit Sajjan est intervenu au nom d’autres groupes tentant de fuir l’Afghanistan lorsque Kaboul est tombée aux mains des talibans en 2021.

M. Sajjan a déclaré avoir utilisé les canaux «appropriés» pour transmettre des informations aux Forces armées canadiennes sur l’endroit où se trouvait un groupe de plus de 200 sikhs afghans piégés.

Une porte-parole de M. Sajjan, aujourd’hui ministre de la Protection civile, affirme que protéger la vie privée et la sécurité des groupes vulnérables est une pratique courante. Elle explique que cela signifie qu’elle ne peut pas fournir de détails sur les tentatives d’évacuation, notamment si M. Sajjan est intervenu en leur faveur.

Le bureau du ministre affirme qu’au moment des efforts d’évacuation du Canada, M. Sajjan, son personnel et les responsables du ministère recevaient de nombreuses demandes d’aide.

M. Sajjan dit qu’il a transmis les informations qui lui ont été données sur le groupe sikh, qui n’avait pu entrer en contact directement avec l’armée, et qu’à aucun moment il n’a demandé aux forces de donner la priorité à leur sauvetage plutôt qu’à celui de quiconque.

En plus de faciliter le départ des Canadiens et des citoyens afghans qui avaient aidé le Canada, les pays occidentaux ont tenté d’aider d’autres groupes jugés à risque d’être persécutés par les talibans, notamment des femmes dirigeantes, des défenseurs des droits de la personne, des journalistes et des minorités religieuses.

Le chef de la Défense, le général Wayne Eyre, a déclaré dans une récente entrevue que l’armée suivait les «ordres légaux» lorsqu’elle a tenté de sauver le groupe de sikhs afghans, car ils figuraient sur une liste de groupes pour lesquels le gouvernement avait approuvé une aide.

Un comité parlementaire qui a enquêté sur les efforts d’évacuation du Canada a finalement découvert que le processus d’évacuation était enlisé dans la bureaucratie et compliqué par le fait que le Canada avait été l’un des premiers pays à renvoyer son personnel d’ambassade, laissant ceux qui tentaient de quitter l’Afghanistan avec moins d’aide.

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