Les électeurs britanniques votent pour choisir les 650 législateurs qui siégeront au Parlement pour les cinq prochaines années. Le premier ministre Rishi Sunak a surpris son propre parti le 22 mai en déclenchant des élections, qui auraient pu avoir lieu en janvier 2025 au plus tard.
Après 14 ans au pouvoir sous cinq premiers ministres différents, les conservateurs devraient perdre largement face au principal parti d’opposition, le Parti travailliste de centre gauche dirigé par Keir Starmer. Le parti de M. Sunak a eu du mal à rassurer les électeurs sur des questions telles que la hausse du coût de la vie et la crise du service national de santé.
Les bureaux de vote ont ouvert à 7 h et fermeront à 22 h jeudi soir. Même avant le début du vote en personne, des centaines de milliers de personnes avaient voté par correspondance.
Un sondage à la sortie des urnes commandé par les principaux diffuseurs britanniques sera publié dès la fermeture des bureaux de vote, donnant une indication du résultat probable.
Le dépouillement commencera immédiatement, mais la plupart des résultats ne seront annoncés que vendredi matin.
Montée du populisme
À un moment où le mécontentement du public est grand sur une multitude de questions, certains électeurs désillusionnés se tournent vers le Parti réformiste populiste.
Son leader controversé, Nigel Farage, qui a défendu le Brexit, attire un nombre croissant d’électeurs conservateurs avec sa promesse de «reprendre notre pays».
Les opposants l’accusent depuis longtemps d’attiser les attitudes racistes à l’égard des migrants et condamnent ce qu’ils appellent sa rhétorique de bouc émissaire. Ils disent que le problème est le sous-financement des écoles, des hôpitaux et du logement sous les gouvernements de droite et de gauche, et non les migrants.
Les sondages montrent que M. Farage a une avance confortable à Clacton-on-Sea – une ville de la côte sud-est de l’Angleterre où de nombreux électeurs blancs plus âgés soutenaient fermement les conservateurs au pouvoir.
L’impact de son parti sur la conquête de sièges et sur le Parlement n’est pas clair, mais il pourrait jouer un rôle de trouble-fête en détournant les voix des candidats conservateurs.
M. Farage, qui a perdu sept campagnes parlementaires, était le rare chef du parti à ne pas s’être rendu aux urnes jeudi. Il a voté par anticipation par correspondance.
Vérification d’identité
Pour la première fois lors d’une élection générale, tous les électeurs doivent présenter une pièce d’identité.
Depuis 2023, une modification de la loi oblige les électeurs d’Angleterre, d’Écosse et du Pays de Galles à prouver leur identité en présentant un passeport, un permis de conduire ou plus d’une douzaine d’autres pièces d’identité acceptables.
Les électeurs d’Irlande du Nord doivent présenter une pièce d’identité depuis 1985 et une pièce d’identité avec photo depuis 2003.
Ironiquement, la loi électorale introduite par l’ancien premier ministre britannique Boris Johnson en 2022 a été appliquée plus tôt cette année lorsqu’il a lui-même tenté de voter sans pièce d’identité lors d’une élection locale dans le sud de l’Oxfordshire.
Il a été refoulé, mais il est revenu plus tard avec sa pièce d’identité et a voté.
Les sondeurs et les politiciens s’attendent largement à ce que le Parti travailliste gagne pour la première fois depuis 2005.
La campagne de M. Sunak a connu un début difficile lorsqu’il a convoqué des élections anticipées en mai. On s’attendait à ce qu’il attende jusqu’à l’automne, lorsque les améliorations attendues de l’économie lui donneraient de meilleures chances.
