TORONTO — Denton Froese est difficile à manquer lors des matchs du Halifax Wanderers FC.
Vêtu d’un manteau bleu, de bottes et d’un chapeau tricorne et agitant un drapeau des Wanderers, Froese est l’ambassadeur non officiel de l’équipe de la Première Ligue canadienne (PLC). Et samedi, le chimiste analytique de 48 ans — sans le grand drapeau, considéré comme un «risque pour la sécurité» par les compagnies aériennes — cochera le dernier site de la PLC sur sa liste lorsqu’il assistera au match de Halifax contre York United.
M. Froese a hâte de se mêler aux partisans au York Lions Stadium de Toronto.
Les partisans des rivaux ont toujours été «amicaux et accueillants», a déclaré M. Froese, surnommé Denton le Corsaire en hommage au groupe de partisans des Privateers 1882 à Halifax.
«Ils ont ouvert les bras à chaque fois que je suis parti. En retour, j’essaie de ne pas être le genre de partisan qu’ils regrettent d’avoir invité», a-t-il ajouté.
Ses voyages sur les sites de la PLC ont commencé à Winnipeg pour un match du Valor FC lors de la saison inaugurale 2019 de la ligue. Depuis, il a assisté à des matchs à Hamilton, Calgary, Ottawa et Langley et Langford, en Colombie-Britannique.
Originaire de Regina, M. Froese a grandi en suivant les Roughriders de la LCF. Mais lorsque son travail à Recherche et développement pour la défense Canada l’a mené à Halifax, il est devenu détenteur d’un abonnement de saison pour soutenir la nouvelle équipe.
«Dès le début, c’est l’atmosphère de la foule qui m’a attiré, a-t-il raconté. Cela m’a donné envie de m’impliquer davantage.»
«La façon dont j’aime toujours penser aux choses, c’est que lorsque vous êtes dans une boîte de danse, il faut toujours un imbécile pour sortir en premier sur la piste de danse, a-t-il ajouté. Et puis tout le monde pensera “OK, maintenant je peux aussi danser.” Alors en 2019, je me suis dit: nous avons juste besoin d’une personne prête à être aussi idiote, à se déguiser et à tout mettre en œuvre pour que d’autres personnes puissent également se sentir libres de célébrer.»
«Et j’ai pensé “Pourquoi pas moi ?”»
Il estime n’avoir raté que trois ou quatre matches à domicile depuis et participe même aux matches des moins de 19 ans de l’équipe.
Quelque chose de bleu
M. Froese est à fond ces jours-ci. Il publie son propre fanzine Wanderers. Et en février, il a obtenu l’aide de l’entraîneur d’Halifax, Patrice Gheisar, par vidéo lors d’une soirée-questionnaire, pour préparer le terrain pour qu’il puisse demande sa petite amie Allison en mariage.
Heureusement, elle a dit oui et accompagne M. Froese à Toronto. Ils ont fixé la date de leur mariage à juillet 2025.
«Ce sera un jour de semaine pour que cela n’entre pas en conflit avec les matchs des Wanderers», a-t-il noté en riant.
Comme le veut la tradition, quelque chose de bleu sera inclus dans la noce. « Je pense que nous savons déjà quelle sera la partie bleue! » a lancé le futur époux.
Le costume de M. Froese a évolué au fil des années. Un des premiers manteaux, acquis lors de la vente de costumes d’une compagnie d’opéra locale, pesait une tonne.
«C’était très exigeant de porter celui-là malgré la chaleur», a-t-il déclaré.
Il a donc fait confectionner un deuxième manteau «beaucoup plus léger».
Tournée des stades
M. Froese dit que chacun des stades qu’il a visités a son propre charme. Mais en dehors de sa ville natale, Wanderers Ground, il a un faible pour l’ATCO Field du Cavalry FC.
«Lorsque les partisans de Calgary se réunissent et commencent à encourager leur équipe, on se sent vraiment entraîné et on veut y participer. De la même manière que cela fonctionne à Halifax.»
Il apprécie également le pittoresque Starlight Stadium du Pacific FC. «C’est le stade qu’on pourrait mettre sur une carte postale.»
Halifax a une fiche de 2-5-4 cette saison et croupit dans les bas-fonds de la ligue. Mais le soutien de M. Froese n’a pas faibli.
«Vous devez être prêt à accepter le jeu tel qu’il est et à trouver tout ce que vous pouvez apprécier, explique-t-il. Et c’est ce que j’essaie. Je fais sincèrement de mon mieux pour trouver quelque chose à apprécier dans chaque match, aussi sombre que cela puisse paraître.»
