Les organisateurs de l’International de montgolfières ont décidé de réduire les gratuités qu’ils distribuent à leurs partenaires pour l’édition de 2024. Ainsi, seules les 125 fermes qui participent à l’événement vont avoir droit à des avantages. Puisque l’Union des producteurs agricoles (UPA) ne recevra pas les mêmes gratuités que par le passé, le syndicat offre son appui à toutes les fermes qui souhaitent interdire l’accès à leurs terres durant l’événement. Du côté du festival, on se dit surpris d’une telle annonce.
La Fédération de l’UPA de la Montérégie a émis l’information, le 21 juin, que l’entente entre l’UPA et l’International de montgolfières ne serait pas maintenue, et qu’une tradition vieille de 40 ans allait disparaître.
Depuis l’automne, des représentants de l’UPA discutent avec les organisateurs afin que les acquis négociés par le passé soient maintenus. Ils estiment qu’amincir cette offre renvoie à un manque de considération pour le milieu agricole et ils souhaitent « une compensation juste pour notre contribution au succès de l’événement », explique Jérémie Letellier, président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie.
Les organisateurs du festival se disent étonnés de la sortie de l’UPA. Ils affirment que les 125 fermes partenaires de l’événement auront droit à des billets gratuits, une soirée agricole, des tirages d’envolées en ballon, des paniers-cadeaux, etc.
« On veut recentraliser nos gratuités aux 125 fermes qui nous reçoivent cette année […] Là où on ne peut plus aller, c’est de donner des milliers de billets avec accès illimités, et c’est ce que l’UPA nous demande », précise Julie Brault, directrice générale de l’International de montgolfières.
Acquis passés
L’International de montgolfières indique avoir distribué l’an dernier 2500 billets gratuits dits « ouverts » à l’UPA. Ceux-ci permettent un accès à l’entièreté des événements ainsi qu’au stationnement VIP, et chaque billet permet à son détenteur d’être accompagné par un nombre illimité de personnes.
Pour les organisateurs, cette approche rend difficile la comptabilisation du nombre de personnes qui se présentent. Il est par conséquent impossible de savoir le moment où le site a atteint sa capacité maximale.
La situation ne fait pas l’affaire de certains agriculteurs, car le « syndicat de l’UPA du Haut-Richelieu a eu le mandat de ses membres de ne plus accepter de coupure en regard de la compensation des producteurs dans le cadre de l’entente », détaille Sébastien Robert, président de l’UPA du Haut-Richelieu.
Mme Brault précise néanmoins que « les 125 fermes partenaires cette année, contrairement à ce que l’UPA a mentionné, auront les mêmes gratuités que les autres années ». Elle précise qu’aucune ferme participante n’a « mentionné avoir un malaise quelconque » face à la façon de faire.
Arguments opposés
Les agriculteurs souhaitent que l’International leur offre une reconnaissance qui soit à la hauteur de leur participation et ils désirent conserver les avantages négociés par le passé.
En opposition, l’International de montgolfières estime que l’octroi des 2500 billets ouverts de la dernière édition a coûté près de 700 000$, car les impacts s’observent « sur les ventes, sur les portefeuilles de commandites et sur la sécurité », révèle Mme Brault.
Cette dernière avance que le choix de limiter les gratuités découle de la situation financière du festival et qu’elle aurait aimé que l’UPA montre un peu plus de flexibilité lors des discussions.
